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La période des fêtes est souvent marquée par des traditions à Washington, où les membres du Congrès se précipitent pour éviter un shutdown qui pourrait survenir juste avant Noël. Alors que la Maison Blanche organise sa fête annuelle de Noël et que le Zoo national brille de mille feux, le Capitole est plongé dans des négociations tendues pour garantir le financement du gouvernement avant la date limite.
Une course contre la montre
La situation est claire : si le Congrès ne parvient pas à adopter un projet de loi sur le financement avant 12h01 vendredi, le gouvernement fédéral manquera de fonds, entraînant un shutdown peu festif. La plupart des membres du Congrès, à l’exception de quelques grincheux, souhaitent éviter un tel scénario pendant les vacances. Cependant, c’est souvent uniquement la menace de perturber les fêtes qui incite les législateurs à agir avec urgence.
Les défis politiques
Du côté des républicains, il n’y a guère d’incitation à passer les grands projets de loi omnibus qui ont été courants par le passé. Avec un leadership convaincu que le GOP contrôlera la Maison Blanche et le Sénat dès le mois prochain, ils pourraient adopter une résolution de continuité pour maintenir les niveaux de dépenses actuels jusqu’en mars, évitant ainsi de donner aux démocrates une influence sur les décisions financières. Cependant, la dynamique actuelle au Capitole est similaire à celle observée ces deux dernières années, rendant la traversée des fêtes plus difficile que prévu.
Les demandes des démocrates
Le président de la Chambre, Mike Johnson, est conscient que son équipe sera tenue pour responsable d’un shutdown, plutôt que la Maison Blanche ou le Sénat dirigé par les démocrates. Ce contexte l’oblige à rechercher des votes de l’opposition pour obtenir la majorité des deux tiers nécessaire. Dans cette configuration, les démocrates ont aussi leurs propres exigences. Johnson souhaite renforcer l’aide économique aux agriculteurs, mais un accord proposé a échoué, laissant les démocrates dans une position favorable pour négocier.
Parmi les demandes potentielles des démocrates, on trouve :
- Le gouvernement fédéral couvrirait 100 % des coûts de reconstruction du pont Francis Scott Key à Baltimore, ce qui pourrait coûter plus de 2 milliards d’euros.
- Un accord commercial permettant des importations d’habillement et de textiles haïtiens en franchise de droits.
- La réautorisation de la Loi sur la Croissance et les Opportunités en Afrique, qui permet des importations sans droits de centaines de produits en provenance de pays de l’Afrique subsaharienne.
- Des financements pour construire des musées sur le National Mall pour honorer les femmes et les hispaniques.
- La loi sur la deuxième chance, qui vise à faciliter la réinsertion des criminels condamnés dans leurs communautés.
Les tensions internes au sein du GOP
Il est vrai que les républicains pourraient annuler ces financements dans le budget de l’année prochaine, mais cela dépend de leur capacité à rester unis. Déjà, des tensions émergent entre les républicains de la Chambre et ceux du Sénat au sujet de la manière de gérer les politiques majeures du président élu. La bataille sur les priorités de financement s’annonce difficile, et le groupe de « chaos » du GOP s’oppose aux décisions prises à la hâte à la fin de l’année.
Une opportunité perdue ?
La procrastination au Congrès a soulevé des frustrations, et certains républicains semblent mal positionnés dans ce processus. Les premiers mois du mandat de Trump verront le Sénat rapidement confirmer ses nominations, tandis que la Chambre se concentre sur les dépenses totales. Le retour des coupes fiscales de Trump de 2017 se profilent, mais le GOP pourrait se retrouver dans une situation difficile si les désaccords internes persistent.