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Intensification des attaques russes en Ukraine et pertes nord-coréennes
Le commandant suprême de l’armée ukrainienne, Oleksandr Syrsky, a déclaré que Moscou a intensifié ses attaques contre les forces ukrainiennes qui luttent pour maintenir un corridor dans la région de Koursk, en augmentant la pression dans la région de Donetsk à l’est de l’Ukraine. Cela survient alors que des rapports américains font état de centaines de morts et de blessés parmi les forces nord-coréennes qui combattent à Koursk.
Rapport sur les attaques en cours
Syrsky a déclaré aux responsables gouvernementaux et régionaux, lors d’un discours en ligne hier mardi, que les forces russes mènent des attaques intenses à Koursk pour le troisième jour consécutif, ajoutant que la Russie utilise « activement » des forces nord-coréennes qui ont subi de lourdes pertes.
Selon un rapport de l’armée ukrainienne publié tard dans la soirée, les forces ukrainiennes ont repoussé 42 attaques russes à Koursk. Un précédent rapport a indiqué que le nombre d’affrontements s’élevait à 68 au cours des 24 dernières heures, contre environ 40 la semaine dernière.
L’Ukraine avait lancé une offensive dans la région de Koursk en août dernier, mais a depuis perdu plus de 40 % des territoires qu’elle contrôlait. Les analystes militaires affirment que cette offensive a accru la pression sur les forces ukrainiennes.
Syrsky a également indiqué que les combats avaient également intensifié dans la région de Donetsk, où les forces russes avancent à leur rythme le plus rapide de l’année. Il a ajouté que les forces russes continuent de concentrer leurs attaques sur les centres logistiques à Pokrovsk et Kurakhovo.
Les pertes nord-coréennes
Dans ce contexte, un responsable militaire américain a déclaré que les forces nord-coréennes avaient subi des centaines de morts et de blessés de différents grades dans la région frontalière de Koursk.
Le responsable, qui a demandé à rester anonyme, a déclaré que « notre dernière estimation des pertes subies par la Corée du Nord est de plusieurs centaines », ajoutant que ce nombre « inclut tout, des blessés légers aux morts sur le terrain », et concerne des militaires de « tous les grades ».
Ces lourdes pertes sont attribuées principalement à un manque d’expérience au combat. Selon lui, « ces soldats ne sont pas des combattants expérimentés. Ils n’ont jamais participé à des combats », soulignant que cela a probablement contribué à « expliquer les pertes qu’ils ont subies aux mains des Ukrainiens ».
Cette déclaration du responsable militaire américain fait suite à l’annonce de Syrsky sur le déploiement d’unités nord-coréennes au cœur d’une « attaque intensive » à Koursk pendant plusieurs jours.
La Corée du Nord a envoyé des milliers de soldats en Russie, y compris dans la région de Koursk, et les deux pays ont renforcé leur coopération militaire en signant un accord de défense historique qui est entré en vigueur plus tôt ce mois-ci.
Développements politiques et diplomatiques
Sur le plan politique, deux sources bien informées ont déclaré que l’émissaire du président américain élu Donald Trump pour l’Ukraine se rendrait à Kiev et dans plusieurs autres capitales européennes au début de janvier, alors que l’administration entrante tente de mettre fin rapidement à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Les sources, qui ont demandé à rester anonymes, ont indiqué que le général à la retraite Keith Kellogg, qui occupera le poste d’émissaire spécial de Trump pour l’Ukraine et la Russie, n’a pas l’intention de visiter Moscou lors de ce voyage.
Il a été rapporté que l’émissaire rencontrera des dirigeants majeurs à Kiev et que son équipe travaillera à organiser des rencontres avec des dirigeants dans d’autres capitales européennes, comme Rome et Paris. Cependant, l’un des sources a averti que la planification du voyage n’était pas encore finalisée et pourrait changer.
Il est prévu que les réunions se concentrent sur « l’établissement des faits » pour le bénéfice de la future administration Trump, et non sur des négociations actives. Ce voyage prévu souligne l’importance de mettre fin à la guerre en Ukraine pour le président américain élu.
Trump avait promis de mettre fin à la guerre dans les 24 heures suivant son entrée en fonction, sinon avant.
Rôle de l’OTAN
Dans ce contexte, une source a signalé hier que l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) a pris en charge la coordination de l’aide militaire occidentale à l’Ukraine au lieu des États-Unis, comme cela était prévu. Ce changement est largement perçu comme une mesure visant à protéger le mécanisme de soutien face à Trump, qui critique l’alliance.
Ce changement, qui a été retardé de plusieurs mois, accorde à l’OTAN un rôle plus direct dans les efforts contre la guerre russe contre l’Ukraine, mais ne va pas jusqu’à envoyer ses propres troupes.
Cependant, des diplomates reconnaissent que le transfert de cette tâche à l’OTAN pourrait avoir un impact limité, étant donné que les États-Unis sous Trump pourraient encore infliger d’importants dommages à l’Ukraine par une réduction substantielle de leur soutien, car ils restent la puissance dominante au sein de l’alliance, fournissant la majorité des armes à Kiev.