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Les concours de beauté connaissent une transformation significative, notamment après l’annonce de l’arrêt du concours Miss Pays-Bas. Les organisateurs de la version allemande, « Miss Germany », espèrent que ce changement incitera d’autres pays à abandonner leur focalisation exclusive sur les standards de beauté. Selon Max Klemmer, directeur des studios Miss Germany à Oldenburg, « la période est venue de reconsidérer ces concours ».
Un nouveau modèle pour Miss Germany
Après 35 ans, les Miss Pays-Bas ont été abolis, jugés déphasés. Max Klemmer a déclaré : « Nous avons quitté le cosmos de la beauté il y a cinq ans », précisant que les restrictions d’âge avaient également été levées. Les candidates allemandes ne participent plus à des concours internationaux comme « Miss Universe » et « Miss World », établissant ainsi Miss Germany comme un précurseur.
Promotion de l’entrepreneuriat féminin
Le concours, qui a presque 100 ans, se concentre désormais sur l’encouragement des femmes dans le monde des affaires. La finale de la saison 2024/25 se tiendra le 22 février au Europa-Park à Rust, près de Fribourg. Neuf finalistes seront jugées dans les catégories « Female Founder » (Fondatrices), « Female Mover » (Domaines traditionnellement masculins) et « Female Leader » (Dirigeantes). Certaines d’entre elles ont même fondé des start-ups.
Klemmer souligne que l’égalité des genres est bénéfique pour l’économie, affirmant qu’« il faut davantage de femmes dans des postes de direction, et une direction empathique est nécessaire pour accroître la satisfaction ». Ce changement a suscité un grand intérêt des médias et de la société, notamment en Espagne, au Japon et en France.
Des évolutions similaires à l’étranger
En Autriche, le concours a également été réformé ; le « Bikini-Walk » a été abandonné et le nouveau slogan « Sois qui tu es » ne glorifie plus les normes de beauté traditionnelles. En Espagne et au Portugal, les critères de sélection ont été modernisés pour inclure des réalisations professionnelles et des engagements sociaux, sans se limiter à la beauté physique.
En 2018, l’Espagne est devenue le premier pays à couronner une femme trans, Ángela Ponce. Au Portugal, l’activiste antidiscrimination Marina Machete a remporté le titre l’an dernier. En Pologne, le concours « Miss Polski » continue d’avoir lieu annuellement, sans débat sur son abolition.
Le maintien du titre de Miss
Klemmer apprécie l’abandon du concours de beauté par les Pays-Bas, tout en regrettant qu’il ait été complètement supprimé. Les Pays-Bas ont introduit une plateforme en ligne, « Niet Meer Van Deze Tijd », axée sur la santé mentale, la diversité et l’auto-expression. Klemmer insiste sur le fait que le titre de « Miss » reste, mais doit être réinterprété : « Il ne s’agit pas de 90-60-90, mais de femmes qui ont des choses à dire ».
Critiques et défis
Klemmer reconnaît que ce changement peut sembler radical et qu’il suscite des avis divergents. Il est conscient des critiques, notamment de la part de certains hommes politiques, qui estiment que le concours a perdu son essence. « La Miss Germany était un symbole de l’Allemagne », a-t-il déclaré, ajoutant que l’accent est maintenant mis sur l’éducation du public.
Il reste néanmoins préoccupé par la résurgence d’idéaux de beauté classiques sur les réseaux sociaux, mentionnant « les injections de Botox et la liposuccion » comme des tendances inquiétantes. Pour Klemmer, il est essentiel de présenter des modèles sains à travers ces évolutions.