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Cette année, les cadeaux de Noël de Rebekah deSouza pour ses petits-enfants seront très éloignés de ce que beaucoup de grands-parents mettront sous le sapin. Au lieu des derniers gadgets à la mode ou jouets, les enfants déballeront des couettes et des serviettes.
Une réalité difficile
« D’autres enfants reçoivent des choses comme des PlayStation, mais nous ne pouvons pas nous le permettre », confie cette femme de 63 ans, résidant dans le Kent. Rebekah est devenue la gardienne de ses deux petits-enfants en janvier 2020, après le décès de sa fille de 31 ans, Francesca, d’une maladie auto-immune. « Nous savions que c’était terminal, mais nous ne savions pas que cela arriverait si tôt », ajoute-t-elle.
Le parcours des aidants familiaux
Francesca et ses enfants vivaient déjà avec Rebekah, mais après la mort de sa fille, elle a entamé le processus pour devenir leur tutrice, également connue sous le nom d’aidant familial. Alors que les familles d’accueil reçoivent souvent un soutien pratique et financier, les aidants familiaux, comme Rebekah, ne reçoivent presque rien, ce qui a eu un impact significatif sur sa vie au cours des quatre dernières années. Bien qu’elle bénéficie d’allocations de 1 160 euros par mois, elle peine à couvrir les frais du foyer, qui s’élèvent à environ 1 500 euros par mois.
Une lutte quotidienne
Aujourd’hui, Rebekah a des arriérés de taxes et se retrouve souvent sans chauffage. La famille dépend des banques alimentaires et des bons scolaires pour s’assurer que les enfants mangent. « Nous avons des dettes, et je ne peux pas les payer en ce moment », admet-elle, craignant que des huissiers ne viennent frapper à sa porte.
La voix des aidants familiaux
Lucy Peake, de l’association Kinship, explique que Noël est l’une des périodes les plus difficiles pour des aidants comme Rebekah. « Nous savons que la plupart s’inquiètent de sombrer dans l’endettement pour pouvoir mettre de la nourriture sur la table et des cadeaux sous le sapin », précise-t-elle. Un sondage a révélé que 80 % des aidants familiaux prévoient de dépenser moins pour Noël cette année à cause de la hausse du coût de la vie.
Les réalités du quotidien
Le fils de Rebekah, âgé de 34 ans, vit également avec elle pour l’aider. Bien qu’il ait une chambre, Rebekah et sa petite-fille de sept ans dorment dans le salon. À l’approche de Noël, elle est de plus en plus préoccupée par la façon de rendre cette période spéciale pour ses petits-enfants. Elle prévoit d’acheter des essentiels avec une touche de fantaisie, comme une couette d’Elsa au lieu d’une ordinaire.
Les défis financiers persistants
Fiona Logan, qui a dû devenir la gardienne de son petit-fils de quatre mois en 2018, a également dû faire face à des défis financiers. « J’ai dû débourser la majeure partie de mon salaire pour payer la garde d’enfants », dit-elle. Aujourd’hui, elle se retrouve dans une situation précaire, vivant de manière frugale et évitant d’acheter des vêtements neufs.
Un appel à l’aide
Les aidants familiaux, comme Rebekah et Fiona, luttent non seulement à Noël, mais tout au long de l’année. Lucy Peake appelle le gouvernement à fournir une aide financière équivalente à celle des familles d’accueil. « Nous voulons également que le gouvernement introduise un droit à un congé payé pour que les aidants n’aient pas à quitter leur emploi », conclut-elle.
Le soutien gouvernemental nécessaire
Un représentant du ministère de l’Éducation a déclaré que des efforts étaient en cours pour soutenir les aidants familiaux, qui jouent un rôle crucial en prenant soin des enfants dans un contexte difficile. « Nous avons annoncé 40 millions d’euros pour aider les aidants familiaux avec les coûts liés à l’éducation des enfants », a-t-il affirmé.