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Le gouvernement Bayrou sera-t-il formé avant Noël… ou après ? Les dernières évolutions politiques soulèvent des questions sur le calendrier du nouveau cabinet. Le Premier ministre avait promis que la formation du gouvernement serait réalisée « dans le week-end […], en tout cas avant Noël ». Cependant, le silence observé ce samedi sur d’éventuelles discussions ne permet pas de confirmer la rumeur d’une annonce imminente.
Retour de Macron à Paris
Trois facteurs majeurs expliquent cette situation. Tout d’abord, le président de la République vient de rentrer à Paris après ses visites à Djibouti et en Éthiopie. En second lieu, il est impossible d’annoncer un nouveau gouvernement ce lundi, journée de deuil national en mémoire des victimes du cyclone à Mayotte. Enfin, pour respecter l’échéance de Noël, la seule date restante serait ce dimanche.
Une réunion peu concluante à Matignon
La réunion de jeudi à Matignon n’a pas abouti à des avancées significatives. Les responsables du Parti socialiste, initialement proches d’un soutien au gouvernement sans participation, semblent avoir reculé face à l’approche timide de François Bayrou sur la réforme des retraites, qui propose de reprendre la loi sans la suspendre durant les négociations.
Les tensions au sein du socle central
Dans l’entourage du « socle central », Gabriel Attal s’est abstenue de commenter la formation du gouvernement, se concentrant sur le soutien à sa candidate lors de la législative partielle à Grenoble. Édouard Philippe, quant à lui, attend toujours une réponse à sa lettre sollicitant un « document écrit » pour clarifier les conditions de participation. Du côté de l’opposition, Jean-Luc Mélenchon a affirmé que « François Bayrou ne passera pas l’hiver », tandis que Marine Le Pen a adopté une attitude plus mesurée.
Appel à des personnalités politiques de poids
Un proche de François Bayrou, le député MoDem Richard Ramos, a exprimé au Journal du Dimanche son souhait de voir des personnalités politiques significatives au sein du gouvernement, déclarant : « Il faut arrêter de ne penser qu’à la société civile. Il faut que chaque ministre incarne quelque chose et il faut surtout arrêter de mettre des nains de jardin dans les ministères. » La vérification de ces attentes se fera sans doute dimanche.
Promulgation de la loi spéciale
Par ailleurs, la « loi spéciale » a été promulguée vendredi par le président de la République, permettant à l’exécutif de prélever des impôts et d’emprunter pour financer l’État et la Sécurité sociale, en attendant l’adoption d’un budget « normal » pour 2025. Laurent Saint-Martin, ministre du Budget démissionnaire, a réagi sur X, affirmant que « la continuité de l’État est maintenue et garantie, mais de façon temporaire ». Il a également souligné l’urgence de doter le pays d’un budget pour 2025 et de redresser les comptes publics.