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La vie d’une mère reporter en zones de guerre

by Sara
La vie d'une mère reporter en zones de guerre
France

Dorothée Olliéric, grand reporter, nous plonge dans une nouvelle aventure à travers son ouvrage *Maman s’en va-t-en guerre*. Dans sa préface, elle aborde les dilemmes de sa vie de mère reporter en zones de guerre, posant des questions poignantes sur son choix de vie. *«Je ne sais pas si je vais trouver des réponses à mon choix de cette drôle de vie. Comment fais-tu pour laisser tes enfants et partir sur une ligne de front ? Est-ce que tu as peur de mourir ? Qu’est-ce qui te pousse à retourner encore et encore dans les pays en guerre ? Pourquoi n’arrêtes-tu pas ? Ton capital chance est plus qu’entamé, il serait temps de poser ton sac.»*

Des témoignages marquants

Dès le début, Olliéric nous prépare à un récit mêlant horreur et moments de bonheur. Elle décrit un monde où coexistent larmes et rires, sang et courage. *«Il va y avoir des horreurs, mais aussi beaucoup de moments de bonheur. Des larmes et des rires. Du sang, des morts et du courage. Des tirs de kalachnikovs, l’artillerie lourde qui tonne, des grenades dégoupillées. Des snipers embusqués, des ennemis introuvables. Des confrères qui ne reviendront pas. Des cauchemars […] Des vallées splendides, des aigles au bras des fauconniers. Des talibans, hiératiques, debout sur des chars, qui débarquent pour la première fois en Afghanistan […] Des millions d’étoiles. Des hommes et des femmes exceptionnels. La peur de mourir. Les fous rires encore et toujours […] L’amitié souvent, l’amour parfois et la guerre, toujours.»*

Un parcours à travers le monde

Son parcours la mène de Nantes aux conflits internationaux. Elle témoigne de son expérience face au général Pinochet au Chili, et d’un simulacre d’exécution au Caire. *«Une petite voix me dit de rester calme, d’éviter tout mouvement brusque. J’ai le sentiment, la certitude que si je parle, si je me retourne, si je supplie, je prendrai la première balle dans la tête. Un instinct de survie pour quelques secondes, quelques minutes, je ne sais pas. Là en cette matinée du sept août 2013, je me dis que je vais mourir.»* En Angola, elle décrit des conditions de vie déplorables : *«Mes premières impressions : chaleur, moiteur, puanteur. J’ai envie de vomir, mais je respire à pleins poumons. J’assume. Si la guerre c’est d’abord ça, alors je m’en emplis. Je la fais mienne. J’apprivoise mon dégoût. Les immeubles sont éventrés. La ville est en ruine, sale, pauvre.»*

Des récits captivants

Le talent de Dorothée Olliéric réside dans sa capacité à capturer des moments de tension et d’humanité. Une anecdote au Congo Kinshasa illustre cette intensité : un rebelle lui déclare : *«Tu es Française et je vais te tuer.»* Un légionnaire vient à son secours en affirmant : *«Toi laisser gonzesse tranquille, nous parler entre hommes !»* Ses récits s’étendent jusqu’en Ukraine, révélant des images parfois insoutenables.

Une rêveuse au-delà des frontières

Elle conclut son récit sur une note d’espoir : *«Je rêvais le monde en grand, en très grand. Je visais l’horizon, l’autre bout du monde, de l’autre côté du jour.»* Son parcours est un défi réussi, et on espère que ses enfants comprendront la profondeur de ses choix.

Reporter En Guerre | Dorothée Olliéric | Grand Reporter | Zones De Guerre | Récit | France

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