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Nissan et Honda : premiers pas vers un mariage stratégique
Formation d’une société holding
Selon les termes de l’accord, une société holding sera créée pour ce nouvel ensemble, avec une introduction en bourse prévue d’ici août 2026. Honda aura le droit de nommer la majorité des directeurs de cette nouvelle société.
En outre, Mitsubishi Motors, dont Nissan possède 24,5 %, a également signé un mémorandum d’entente et fera partie de ce groupe.
Un concurrent majeur
Ce type d’alliance pourrait donner naissance au troisième plus grand constructeur automobile au monde, plaçant ainsi ce trio en concurrence directe avec Toyota au Japon et face aux marques chinoises telles que BYD et Geely à l’international.
Toyota détient des parts dans Subaru, Suzuki et Mazda, créant ainsi une puissance de marque soutenue par une notation de crédit élevée.
Pression du marché mondial
Les trois entreprises japonaises se trouvent confrontées à une menace existentielle due à la transition rapide de l’industrie automobile mondiale vers des véhicules électriques à batteries et des hybrides, tout en s’éloignant des voitures à moteur à combustion interne.
Défis en Chine
En Chine, la montée en popularité des voitures électriques fabriquées localement a poussé les marques étrangères à lutter pour leur survie. Les constructeurs japonais se retrouvent coincés avec une capacité de production excessive, amenant Honda et Nissan à réduire leur personnel et leur production. Mitsubishi Motors a presque complètement quitté le marché chinois, le plus grand marché automobile au monde.
Retour sur investissement en Amérique du Nord
Parallèlement, la reprise des ventes de véhicules hybrides à essence et électriques en Amérique du Nord a mis Nissan dans une position défensive, tandis que Toyota, leader en matière de technologie hybride, a bénéficié de cette dynamique. Nissan a raté cette opportunité, car sa gamme de produits vieillissants manquait d’options attrayantes en matière de véhicules hybrides ou électriques compétitifs.
Un soutien crucial pour Nissan
Pour Nissan, cette fusion avec Honda pourrait représenter une bouée de sauvetage après que des ventes médiocres aux États-Unis et en Chine ont entraîné une chute significative de ses revenus, forçant le constructeur à réduire ses effectifs et sa capacité de production, tout en abaissant ses prévisions de bénéfices annuels de 70 %.
Renault, le constructeur français, avait sauvé Nissan de sa précédente crise financière il y a plus de deux décennies en apportant des fonds et en envoyant Carlos Ghosn pour gérer la fusion, mais son arrestation inattendue et son licenciement à la fin de 2018 ont ouvert la voie à Makoto Uchida pour prendre les rênes.
