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Après un long suspense, la composition du gouvernement a été annoncée ce lundi 23 décembre. Une équipe pas si nouvelle, qui fait réapparaître deux anciens locataires de Matignon et six autres anciens ministres. Voici un point sur les nouvelles nominations clés.
Gérald Darmanin à la Justice
Changement de programme pour le député de la 10e circonscription du Nord. Celui qui avait exprimé en septembre son souhait d’être nommé ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, se retrouve à la tête du ministère de la Justice. Il remplace l’ancien socialiste Didier Migaud.
Ancien député UMP (devenu Les Républicains), Darmanin avait rejoint le gouvernement d’Édouard Philippe comme ministre de l’Action et des Comptes publics et le parti présidentiel dans la foulée, en 2017. En 2020, il avait pris la tête de Beauvau où il avait été reconduit jusqu’en septembre.
Ce fidèle de Macron avait annoncé la création de son mouvement « Populaires », envisageant de se présenter à la prochaine présidentielle. Sa nomination comme garde des Sceaux dans le gouvernement Bayrou devrait lui donner encore plus de visibilité d’ici 2027.
Manuel Valls aux Outre-mer
C’est un revenant qu’on n’attendait pas. Manuel Valls, ancien ministre de l’Intérieur et chef de gouvernement de François Hollande de 2014 à 2016, devient ministre des Outre-mer. Il remplace François-Noël Buffet (LR).
Battu lors de la primaire de la gauche en janvier 2017 par Benoît Hamon, qu’il s’était engagé à soutenir, il avait finalement déclaré son soutien à Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2017. Élu député, il était parti chercher de meilleures opportunités en Espagne, démissionnant en 2018 avant de faire campagne pour la mairie de Barcelone en 2019, un échec. Il avait quitté le conseil municipal de la capitale catalane en 2021 pour rentrer en France.
Elisabeth Borne à l’Education nationale
Elisabeth Borne finit l’année comme elle l’avait commencée. Ancienne ministre chargée des Transports puis de la Transition écologique, elle prend maintenant le titre de ministre de l’Education nationale, élargi à l’Enseignement supérieur et à la Recherche. Elle remplace Anne Genetet (Ensemble pour la République, EPR).
Borne, longtemps proche du Parti socialiste avant de rejoindre LREM en 2017, a su s’imposer comme une figure incontournable de la majorité présidentielle. Cependant, elle est perçue par l’opposition comme celle qui a imposé la très impopulaire réforme des retraites en 2023.
François Rebsamen à l’Aménagement du territoire
Après s’être déclaré « prêt à s’engager » ce week-end, l’ancien ministre socialiste de 73 ans rejoint les rangs du gouvernement comme ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, remplaçant Catherine Vautrin. Rebsamen, déjà ministre du Travail en avril 2014 dans le gouvernement Valls, s’était déclaré en faveur d’alliances avec le MoDem dès 2008.
Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes
Après un bref passage en dehors du gouvernement, la députée des Yvelines, 38 ans, fait son retour au sein de l’exécutif. Elle retrouve le portefeuille de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, remplaçant Salima Saa.
Amélie de Montchalin aux Comptes publics
L’ancienne ministre de la Transformation et de la Fonction publiques revient au gouvernement en tant que ministre chargée des Comptes publics. À Bercy, elle remplace le macroniste Laurent Saint-Martin.
Juliette Méadel à la Ville
Ancienne secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes sous François Hollande, Juliette Méadel fait son retour au gouvernement avec le portefeuille de la Ville, remplaçant Valérie Létard (UDI).
Patricia Mirallès aux Anciens combattants
Après avoir perdu son mandat lors des élections législatives, l’ancienne secrétaire d’État retrouve un emploi auprès de François Bayrou. Elle récupère le même portefeuille, remplaçant Jean-Louis Thiériot (LR).