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Au Canada, la crise des opioïdes continue de faire des ravages, avec près de 50 000 morts enregistrés depuis le début de la crise en 2016. Les autorités sanitaires ont publié ces données alarmantes le 23 décembre 2023, mettant en lumière l’ampleur de ce problème de santé publique.
Une crise en chiffres
Entre janvier et juin 2024, 79 % des surdoses d’opioïdes au Canada ont impliqué du fentanyl, un opiacé 50 fois plus puissant que l’héroïne et 100 fois plus que la morphine. Ce pourcentage a augmenté de 39 % depuis 2016, selon l’Agence de santé publique du Canada. En moyenne, le pays a enregistré 21 décès par jour, bien que ce chiffre représente une baisse de 11 % par rapport à l’année précédente.
Une réponse controversée
Les nouvelles statistiques ont été publiées dans un contexte de tensions avec les États-Unis. Le président américain Donald Trump a critiqué le Canada pour son incapacité à contrôler le flux de fentanyl vers son pays, menaçant d’imposer des droits de douane sur les produits canadiens. Cette réaction met en évidence le lien étroit entre les crises de santé publique des deux pays.
Un appel à l’action
Ya’ara Saks, ministre de la Santé mentale et des Dépendances, a exprimé ses inquiétudes face à ces taux de mortalité qui demeurent « extrêmement élevés », qualifiant la situation de « crise de santé publique tragique ». Les autorités canadiennes sont désormais confrontées au défi d’élaborer des stratégies efficaces pour endiguer cette épidémie.
La situation dans les rues
La crise des opioïdes a également des répercussions visibles dans les communautés, notamment avec l’augmentation du nombre de personnes sans abri. Les villes doivent faire face à des défis croissants en matière de santé publique et de sécurité, exacerbés par la présence de drogues potentiellement mortelles.