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La nomination d’Elisabeth Borne au poste de ministre d’État, chargée de l’Éducation nationale, suscite des réactions vives. La secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay, a exprimé ses craintes sur l’impact de cette nomination sur le secteur éducatif.
Des inquiétudes face à une crise persistante
Lors d’une interview sur franceinfo, Sophie Vénétitay a déclaré : « Elisabeth Borne reste identifiée comme madame 49.3, mais il ne pourra pas y avoir de 49.3 éducatif. » Cette affirmation souligne la préoccupation concernant la gestion actuelle de l’éducation, alors même qu’Elisabeth Borne devient la cinquième ministre de l’Éducation nationale en un an sous le gouvernement de François Bayrou.
Vénétitay a souligné les difficultés de cette succession rapide, affirmant que « c’est extrêmement difficile de suivre l’ensemble des ministres que nous avons eus cette année. Cette valse des ministres fait du mal à l’Éducation nationale, mais surtout on a du mal à traiter des dossiers de fond. »
Appel à des mesures immédiates
Elle a également insisté sur l’urgence d’agir : « Il va falloir prendre des mesures très fortes et très rapidement. » Selon elle, il est crucial que Borne comprenne qu’elle prend ses fonctions dans un contexte de crise et qu’il est impératif d’agir.
La secrétaire générale a évoqué des problématiques majeures, notamment « certains rectorats incapables de payer des professeurs en cette fin d’année » et « des élèves qui n’ont toujours pas cours dans certaines disciplines car il manque des professeurs ».
Un avenir incertain pour l’Éducation nationale
Vénétitay a exprimé son indignation face au budget 2025, qui pourrait inclure des suppressions de postes. « Il est inconcevable que le budget 2025 comporte des suppressions de postes dans l’Éducation nationale, » a-t-elle affirmé, appelant à la fin de la politique du choc des savoirs introduite par Gabriel Attal.
Elle a mis en garde contre les conséquences de cette politique, qui prévoit l’instauration de groupes de niveaux, et a souligné la nécessité de rétablir une stabilité au sein du système éducatif.
Réactions et perspectives
Les déclarations de Sophie Vénétitay mettent en lumière une inquiétude croissante parmi les acteurs de l’éducation. Le secteur fait face à des défis importants qui nécessitent des réponses concrètes et rapides pour éviter une détérioration de la situation éducative en France.