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Préparation des jeunes face aux catastrophes : un héritage essentiel

by Sara
Indonésie

Dans la région d’Aceh, la préparation des jeunes face aux catastrophes est devenue un héritage essentiel, surtout après les événements tragiques du tsunami de 2004. La génération post-tsunami, représentée par des survivants comme Qurrata Ayuni, joue un rôle crucial dans cette éducation.

Un parcours de résilience

Qurrata Ayuni, âgée de 28 ans, est une survivante de l’ouragan et du tsunami qui ont ravagé sa ville natale il y a deux décennies. Elle a transformé sa résilience en un projet de vie significatif. Dans un contexte de culture dominée par les hommes, elle dirige un café qui offre un espace accueillant pour tous, en particulier pour les femmes, en les employant et en les autonomisant dans cette région durement touchée par la tragédie.

La tragédie de 2004

Le 26 décembre 2004, un puissant séisme de magnitude 9,1 au large de l’île indonésienne de Sumatra a déclenché un tsunami, causant la mort d’environ 230 000 personnes dans une douzaine de pays, dont 160 000 à Aceh. Ayuni a eu la chance de survivre en se trouvant chez sa tante à Banda Aceh, mais la catastrophe a détruit son enfance, emportant la vie de ses parents et de sa sœur cadette, âgée de seulement six ans.

Préparation et simulation

Aujourd’hui, l’infrastructure d’Aceh a été reconstruite, plus robuste qu’auparavant, avec des systèmes d’alerte précoce installés près des côtes pour avertir les résidents d’un potentiel tsunami. À environ 14 kilomètres du café d’Ayuni, dans un lycée public de Lhoknga, les élèves participent régulièrement à des simulations de catastrophe, en se préparant à évacuer à la suite d’une alerte sismique.

Lors de ces exercices, ils se cachent sous les tables et récitent des prières islamiques, attendant les instructions pour se déplacer vers un point de rassemblement désigné, situé sur le terrain de l’école.

L’importance de l’éducation

Le lycée a une histoire tragique ; situé à un kilomètre de la mer, il a été complètement détruit par le tsunami, tout comme plus de 1 400 autres écoles selon un rapport du Disaster Mitigation Research Center de l’Université Syiah Kuala en 2019. De nombreux enseignants sont eux-mêmes des survivants, ayant vu les vagues géantes à l’adolescence.

Eka Sari Dewi, la directrice de l’école, souligne l’importance d’informer les élèves sur l’histoire du tsunami, en leur enseignant quoi faire en cas de nouvel événement. « Nous ne voulons pas qu’ils restent dans l’ignorance de cette tragédie », a-t-elle déclaré.

Un avenir préparé

Après une année de simulations de catastrophe chaque 26 du mois, les élèves sont désormais très alertes et prêts à agir lorsque l’alarme se déclenche. Rihadatul Aisy, une élève, affirme que ces simulations sont cruciales : « Nous saurons comment nous sauver et ne serons pas perdus comme dans le passé. »

Fazli, responsable de la préparation à l’Agence de gestion des catastrophes d’Aceh, précise que ces exercices visent à renforcer la capacité de la communauté scolaire et à préparer les élèves en leur fournissant des informations vitales sur les tremblements de terre et les tsunamis.

Un héritage de vigilance

Les survivants comme Ayuni, qui ont vécu ces tragédies à un jeune âge, peinent à digérer le passé. Cependant, ils ont l’espoir que les générations futures seront mieux préparées à affronter de tels défis. « J’espère que les jeunes n’oublieront pas que nous avons été frappés par un tsunami puissant », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance de se souvenir de ces événements, malgré les avancées infrastructurelles et économiques.

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