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Le Conseil Syrien dénonce l’ingérence iranienne en Syrie
Le Conseil National Syrien a exprimé sa forte opposition aux récentes déclarations iraniennes, qui, selon lui, visent à « semer le chaos, déstabiliser la sécurité et engendrer des tensions sectaires en Syrie ». Ces affirmations font suite à des manifestations et des affrontements survenus au cours des deux derniers jours dans plusieurs provinces syriennes.
Réactions du Conseil National Syrien
Dans un communiqué publié sur la plateforme « X » jeudi soir, le Conseil a accusé Téhéran d’utiliser les vestiges du régime d’Assad et ses agents pour orchestrer des manifestations sectaires et cibler les forces de sécurité syriennes par des actions terroristes, ce qui a conduit à la mort et aux blessures de plusieurs membres des forces de l’ordre.
Au moins 16 agents de sécurité ont été tués et plus de 20 blessés lors de ces embuscades et affrontements, principalement dans les provinces côtières de Tartous et au centre du pays, à Homs, selon des sources officielles.
Contexte des manifestations
Ces événements surviennent après des manifestations qui ont eu lieu mercredi dans les villes de Tartous, Lattaquié, Jableh, Qardaha et Homs, en réponse à l’incendie d’un sanctuaire d’une personnalité alaouite à Alep. En réponse, les nouvelles autorités ont imposé un couvre-feu partiel et poursuivi les individus armés qui avaient ouvert le feu sur les forces de sécurité pendant les manifestations.
Le Conseil a affirmé que « cette faction d’agents d’Iran et de vestiges du régime déchu ne représente pas la communauté alaouite », qui a affirmé à plusieurs reprises, par la voix de ses dirigeants et aînés, son soutien à l’ensemble du peuple syrien et son désir de voir traduit en justice ceux dont les mains sont souillées du sang syrien.
Responsabilité de l’Iran
Le Conseil National Syrien a tenu l’Iran pour « entièrement responsable » de la situation actuelle et lui a demandé de ne pas intervenir dans les affaires syriennes.
Aucune réaction immédiate n’a été fournie par les autorités iraniennes concernant le communiqué du Conseil National Syrien.
Le soutien à l’administration syrienne
Dans un contexte similaire, le Conseil a exprimé son soutien à l' »administration syrienne temporaire » pour activer des mécanismes judiciaires indépendants, équitables et transparents, afin d’entamer les poursuites contre les auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.
Le Conseil Syrien, fondé en 2012, est une coalition d’opposition qui regroupe des forces politiques et militaires, visant à unifier les efforts pour renverser le régime de Bachar al-Assad. Toutefois, les factions syriennes ayant pris le contrôle de Damas ne fonctionnent pas sous son administration, malgré son soutien à leurs actions.
Conflit syrien et ingérence étrangère
La nouvelle administration syrienne a précédemment critiqué les déclarations iraniennes sur la situation intérieure de la Syrie, notamment celles attribuées au ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araqchi, qui a déclaré qu’il était « trop tôt pour juger de l’avenir de la Syrie, où de nombreux facteurs pourraient avoir un impact significatif sur la situation politique. »
Mardi soir, le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad al-Sheibani, a mis en garde l’Iran contre « la propagation du chaos » en Syrie, l’exhortant à respecter la volonté du peuple et la souveraineté et l’intégrité du pays.
La fin d’une ère politique
Avant cela, l’Iran était le soutien régional du régime de l’ancien président Bachar al-Assad, qui a été renversé par des factions syriennes le 8 décembre dernier, avant de fuir à Moscou. Ces factions ont pris le contrôle de la capitale Damas après avoir conquis d’autres provinces majeures, dont Alep, mettant fin à 61 ans de domination du Parti Baas et 53 ans de règne de la famille Assad.
Le lendemain, le chef de la nouvelle administration syrienne, Ahmad al-Shara, a chargé Mohammad al-Bashir de former un nouveau gouvernement pour gérer la phase de transition, qui avait précédemment dirigé Idlib pendant des années.