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Un procès marquant s’est tenu au Vietnam, où dix-sept responsables ont été condamnés pour corruption liée aux vols de rapatriement durant la pandémie de Covid-19. Le verdict a été prononcé le 27 décembre, avec des peines allant jusqu’à douze ans de prison pour les coupables, qui ont perçu des pots-de-vin de citoyens cherchant à rentrer au pays.
Détails des condamnations
Selon le journal Cong Ly, ces responsables ont abusé de leurs positions pour accepter des pots-de-vin. À l’époque, les frontières du Vietnam étaient fermées pour presque tous les voyageurs, à l’exception de ses ressortissants. Ces derniers faisaient face à des procédures d’entrée compliquées, des frais de vol élevés et des coûts importants pour les quarantaines.
Tran Tung, ancien responsable de la province de Thai Nguyen, a été reconnu coupable d’avoir reçu près de 288 212,12 euros en pots-de-vin pour organiser des quarantaines. Il a écopé d’une peine de douze ans de prison pour corruption et abus de pouvoir. Les seize autres accusés, qui comprennent des fonctionnaires et des employés d’agences de voyages, ont reçu des peines allant jusqu’à trois ans et demi.
Un contexte de lutte contre la corruption
Ce procès s’inscrit dans une série de mesures anti-corruption au Vietnam. En 2023, 54 autres responsables et personnalités du monde des affaires avaient déjà été condamnés pour des affaires similaires, portant le total des pots-de-vin à 9,1 millions d’euros. Dans cette affaire, quatre hauts fonctionnaires des ministères des affaires étrangères, de la santé et de la sécurité publique ont été condamnés à la réclusion à perpétuité.
Des témoignages révélateurs
Des témoignages de citoyens affectés par ces pratiques ont également émergé. Une mère de famille de Hanoi a révélé avoir dû débourser plus de 11 500 euros pour que sa fille adolescente puisse revenir du pensionnat en Europe. Ces histoires mettent en lumière les difficultés rencontrées par les ressortissants vietnamiens durant la crise sanitaire.