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Les retraites de base en France bénéficieront d’une revalorisation de 2,2 % à partir de mercredi, en réponse à la forte inflation qui a affecté le pouvoir d’achat des retraités. Cette décision a été prise en conformité avec la législation en vigueur, qui prévoit que l’augmentation des pensions soit alignée sur l’inflation.
Détails de la revalorisation
Cette revalorisation, qui est un ajustement important, s’écarte de la prévision initiale de 0,8 % établie par l’ancien gouvernement dirigé par Barnier. Par exemple, pour une pension de base de 1 200 euros, cela représente une augmentation de 26,4 euros par mois, visible dès le versement de février. Conformément au code de la Sécurité sociale, les retraites sont généralement augmentées chaque 1er janvier, en se basant sur la hausse moyenne des prix à la consommation de l’année précédente, hors tabac.
Contexte économique
Le déficit de la Sécurité sociale, qui pourrait atteindre 18 milliards d’euros en 2024, a conduit le gouvernement à envisager des modifications de ces règles. Initialement, un report de six mois de la revalorisation avait été proposé, suivi d’une hausse limitée à 0,8 % en janvier et d’une seconde augmentation pour les pensions inférieures à 1 500 euros. Cependant, la censure du gouvernement Barnier a mis fin à ces projets, rendant applicable la règle classique en l’absence d’un budget de la Sécurité sociale pour 2025 adopté avant le 1er janvier.
Impact sur les finances publiques
Les revalorisations passées des pensions de base ont été significatives : +5,1 % en 2022, +0,8 % en 2023 et +5,3 % en 2024. Bien que ces augmentations soient positives pour les retraités, elles ont des répercussions lourdes sur les finances publiques. L’augmentation de 2024 a coûté 15,6 milliards d’euros à la branche retraite. La hausse de 2,2 % prévue pour 2025 est estimée à engendrer une dépense supplémentaire de 6,5 milliards d’euros, selon le ministère du Budget et des Comptes publics.
Réactions politiques et futures discussions
Éric Lombard, le nouveau ministre de l’Économie, a souligné que toute modification future de la loi sur les retraites devrait respecter une contrainte stricte, à savoir qu’aucune mesure ne doit alourdir le déficit de l’assurance vieillesse. Pendant ce temps, le Premier ministre François Bayrou a rejeté les appels à suspendre ou geler la réforme des retraites, tout en proposant un dialogue politique sur cette question, potentiellement réduit à six mois.
Le niveau de vie des retraités
Un rapport de la Drees souligne que, globalement, le niveau de vie des retraités est légèrement supérieur à celui de la population générale, en partie grâce à leur statut de propriétaires. Cependant, ces données masquent des disparités importantes, notamment le fait que 2 millions de personnes âgées de 60 ans et plus vivent sous le seuil de pauvreté en France, selon l’association Les Petits Frères des Pauvres.