Table of Contents
Le Conseil d’État a confirmé la dissolution de l’association Civitas, une organisation catholique controversée, suite à des déclarations jugées antisémites. Cette décision a été annoncée le 30 décembre 2023, après que le gouvernement a pris des mesures en octobre de la même année.
Contexte de la dissolution
L’association Civitas avait été dissoute par le gouvernement en octobre 2023, en raison de propos antisémites prononcés lors de son université d’été. Le Conseil d’État a justifié la dissolution en affirmant que les prises de position de l’association propagent des idées ou des théories justifiant la discrimination, la haine ou la violence. Il a également souligné les commémorations de personnalités collabo lors de l’anniversaire de la mort de Philippe Pétain.
Propos antisémites et discrimination
La plus haute juridiction administrative française a dénoncé des propos à connotation explicitement ou implicitement antisémite, tenus régulièrement par des cadres de Civitas. Les déclarations hostiles envers des groupes de personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ont également été des éléments déterminants pour cette décision.
Réactions gouvernementales
L’association, fondée en 1999 et devenue parti politique en 2016, avait été particulièrement mise en cause à la suite des déclarations de l’essayiste Pierre Hillard lors de ses universités d’été. Ce dernier avait tenu des propos très controversés sur l’identité nationale. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur à l’époque, avait qualifié ces déclarations de *«propos ignominieux»* et avait pris des mesures pour dissoudre l’association. L’ancien porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, avait même accusé Civitas d’appeler à *«entrer en guerre contre la République»*.
Affaire portée devant le Conseil d’État
Après la dissolution, Civitas a tenté de contester la décision devant le Conseil d’État, qui vient de la rejeter. Cette affaire met en lumière les tensions autour des discours et des actions des mouvements d’extrême droite en France, ainsi que la réponse des autorités face à la montée de l’antisémitisme et des discours de haine.