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La surpopulation carcérale, fléau persistant en France, continue d’atteindre des niveaux alarmants. Selon les dernières données publiées par le ministère de la Justice, au 1er décembre, le nombre de détenus a atteint 80 792, alors que le pays ne dispose que de 62 404 places en prison.
Densité carcérale préoccupante
La densité carcérale s’élevait à 129,5 % au 1er décembre. Dans une quinzaine d’établissements, cette densité dépasse même les 200 %, obligeant 4 255 détenus à dormir sur des matelas posés directement au sol. En maison d’arrêt, où sont enfermés les prévenus en attente de jugement ainsi que les condamnés à de courtes peines, la densité atteint 156,8 %.
Profil des détenus
Parmi les personnes incarcérées, 21 291 sont des prévenus, attendant leur jugement final. Au total, 97 372 individus étaient sous écrou au 1er décembre, incluant 16 580 personnes bénéficiant d’un placement sous bracelet électronique ou en détention à l’extérieur.
La France se classe parmi les pays européens les plus touchés par la surpopulation carcérale, occupant la troisième position derrière Chypre et la Roumanie, d’après une étude du Conseil de l’Europe publiée en juin.
Mesures envisagées pour réduire la surpopulation
Des initiatives ont été mises en place pour tenter d’atténuer ce problème. Parmi celles-ci figurent l’interdiction des peines de prison de moins d’un mois, l’aménagement des peines et le développement de travaux d’intérêt général. Cependant, ces efforts semblent insuffisants face à cette crise.
Ces statistiques alarmantes surviennent alors que l’ancien ministre de la Justice, Didier Migaud, a déclaré que le plan de construction de 15 000 nouvelles places d’ici 2027 pourrait ne pas être respecté dans les délais impartis.
Question de la régulation carcérale
La question de la régulation carcérale devient de plus en plus pressante à la lumière de ce nouveau record. Les solutions doivent être envisagées rapidement pour éviter une détérioration accrue des conditions de détention et garantir le respect des droits des détenus.