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Après une longue attente, la Roumanie et la Bulgarie ont enfin rejoint pleinement l’espace Schengen, marquant un moment historique pour ces deux pays d’Europe orientale.
Accès complet à Schengen
Les deux pays remplissaient les critères techniques pour adhérer à l’espace Schengen depuis 2011, mais des oppositions de la part de certains États membres avaient retardé leur intégration. Mercredi, après 13 ans d’attente, la Roumanie et la Bulgarie ont accédé à l’espace de libre circulation, tant sur route que dans les airs. Ce moment symbolique a été célébré par des cérémonies organisées à différents points de passage, marquant le basculement à minuit heure locale.
Un succès tant attendu
Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a salué cet événement comme « le plus grand succès » de 2024. Ce tournant met fin à une période de frustration pour ces anciens pays communistes, parmi les plus pauvres de l’Union européenne. Bien que remplissant les critères techniques depuis 2011, ils ont souvent été confrontés à des objections de la part d’autres États membres, comme l’a souligné l’analyste Valentin Naumescu.
Perception des citoyens
La question de l’adhésion à Schengen a suscité un sentiment de frustration croissant, souvent exploité par des partis politiques anti-UE. L’expert indique que l’accès à Schengen pourrait atténuer le sentiment d’appartenir à la catégorie des « citoyens de second rang ». Les dirigeants des deux pays ont qualifié ce moment d’historique, le considérant comme un « objectif clé » depuis leur adhésion à l’UE en 2007.
Levée du veto autrichien
Cette adhésion a été facilitée par la levée du veto de l’Autriche, initialement réticente depuis 2022. Vienne a finalement accepté une entrée partielle de Sofia et Bucarest, établissant une feuille de route pour une éventuelle expansion de Schengen. Bien que l’Autriche ait exprimé des préoccupations concernant un afflux de demandeurs d’asile, elle a reconnu que des mesures récentes avaient permis une réduction des passages.
Impact économique et touristique
Des bénéfices économiques significatifs sont attendus, avec une hausse potentielle du Produit Intérieur Brut (PIB) d’au moins 1% pour la Roumanie et la Bulgarie. Les transporteurs, qui subissaient auparavant des temps d’attente très longs, se réjouissent de cette évolution.
Du côté du tourisme, les acteurs du secteur anticipent une augmentation des voyageurs en direction de la Grèce. Ivaïlo Kirkov, un responsable du secteur, s’est dit ravi de cette nouvelle, tandis que les guides et enseignants estiment que les Roumains et les Bulgares choisiront désormais la Grèce comme destination de prédilection.