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Ce samedi, un débat est consacré aux enjeux économiques et politiques de 2025, avec Arnaud Quémard, directeur général de Sanef, qui nous éclaire sur l’évolution du réseau autoroutier en France. Une attention particulière sera également portée à une plateforme multimodale située dans les Yvelines.
L’entretien
Depuis le 10 décembre dernier, 210 km d’autoroutes sur l’A13 et l’A14 ont évolué vers un système de « flux libre », supprimant les barrières de péage. Les usagers ont désormais la possibilité de passer sous des portiques qui scannent les plaques d’immatriculation pour un paiement différé. Mais ce système est-il vraiment efficace pour fluidifier le trafic ? Quels changements pour les huit millions de conducteurs qui empruntent ces autoroutes chaque année ?
Concernant l’environnement, la Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France (Sanef) annonce une réduction de 30 000 tonnes de CO2 par an grâce à cette nouvelle gestion des péages. Cependant, quels autres leviers pourraient être envisagés pour améliorer l’impact écologique des autoroutes ?
Par ailleurs, avec la fin des concessions autoroutières prévue entre 2031 et 2036, la question de l’avenir des autoroutes se pose. Est-il nécessaire d’envisager leur nationalisation, ou le modèle de gestion privée demeure-t-il une solution viable sur le long terme ? Pour discuter de ces sujets, Emmanuel Duteil reçoit ce samedi Arnaud Quémard, directeur général du groupe Sanef.
Le débat
Les défis complexes que rencontrent les grandes puissances mondiales en 2025 sont au cœur des discussions. Cette année s’annonce déterminante pour la définition des grandes orientations économiques et politiques de demain.
Aux États-Unis, Donald Trump est sur le point d’entamer un second mandat, axé sur des priorités économiques controversées, telles que le relèvement des droits de douane et un durcissement des politiques migratoires. Ces décisions suscitent des inquiétudes par rapport à l’inflation et pourraient redessiner les relations internationales.
En Europe, sous la présidence d’Ursula von der Leyen, la nouvelle Commission débutera son mandat avec des objectifs ambitieux, comme la décarbonation de l’industrie et le soutien à l’innovation. Cependant, des dissensions internes et des tensions entre la France et l’Allemagne compliquent cette équation.
En France, le gouvernement de François Bayrou fait face à des défis tout aussi importants. Alors qu’il doit finaliser le budget pour 2025, le ministre de l’Économie, Éric Lombard, doit jongler entre la réduction des déficits et la relance de la croissance dans un contexte tendu. L’objectif serait de ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025.
Le reportage
Le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre en France, représentant un tiers des émissions nationales. Le gouvernement vise à réduire de 30 % l’empreinte carbone de ce secteur d’ici 2030.
Cependant, les émissions peinent à diminuer. Depuis 1990, elles ont progressé de 3 %, faisant du transport le seul secteur où les émissions continuent d’augmenter. Avec plus de 80 % des déplacements effectués sur la route, celle-ci génère 95 % des émissions.
Ce contexte suscite des débats autour des projets d’infrastructures routières. L’autoroute A69, reliant Toulouse à Castres, en est un exemple récent, devant faire face à l’opposition d’associations écologistes en raison des émissions supplémentaires de CO₂ qu’elle pourrait engendrer. De leur côté, certaines entreprises privées, à l’instar de Vinci Autoroutes, s’engagent à réduire leurs émissions de CO₂ de 20 % d’ici 2030, en mettant en place des initiatives telles qu’un parc multimodal le long de l’A10 dans les Yvelines, pour encourager une mobilité plus durable.
Notre reporter, Léa Guedj, s’est rendue sur place pour découvrir comment ces initiatives pourraient transformer l’empreinte écologique de nos déplacements à l’avenir.
L’éco en VO
Amazon traverse une nouvelle phase dans sa politique de retour au bureau. Initialement prévu pour le 2 janvier 2025, le passage à 100 % de travail en présentiel pour ses 300 000 employés administratifs a été partiellement reporté. Dans plusieurs villes, le manque d’espace dans les bureaux rend difficile l’accueil simultané de tous les salariés, entraînant des préoccupations concernant l’impact sur l’équilibre personnel des employés.
Ce report, qui pourrait s’étendre jusqu’en mars ou plus tard, suscite des critiques internes, alors qu’Andy Jassy, PDG d’Amazon, cherche à renforcer la collaboration et l’innovation en favorisant les interactions sur site. Certains employés ont exprimé des inquiétudes quant aux changements dans leur quotidien, alors que d’autres dénoncent ce qui pourrait être perçu comme une stratégie incitant à quitter leur poste sans indemnités, une accusation que l’entreprise rejette.
Loïc Pialat, correspondant de France Inter sur la côte ouest des États-Unis, analyse cette transition et son impact sur les méthodes de travail dans le secteur technologique américain.
Ma vie au boulot
Ce matin, Sandrine Foulon aborde une question sur la « couleur de l’argent ». Existe-t-il une couleur de peau favorisant un meilleur salaire ? Deux sociologues de l’Institut national d’études démographiques (Ined) ont étudié l’impact de l’origine parentale sur les inégalités salariales en France. Quels facteurs expliquent ces disparités ?