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Après l’annonce de la mort de Claude Allègre, survenue le samedi 4 janvier, de nombreuses réactions politiques et scientifiques ont été observées. Ancien ministre de l’Éducation sous Lionel Jospin, ce dernier a salué la mémoire d’un *« ami »* et d’un *« grand géophysicien »*. *« Les socialistes garderont en mémoire l’animateur d’idées fécond du groupe d’experts de leur parti »*, a-t-il déclaré, ajoutant que *« les Français conserveront le souvenir de l’inspirateur infatigable du Plan Universitaire 2000 qui rendit son élan à l’enseignement supérieur dans notre pays »*.
Un scientifique reconnu et controversé
Cordonier de formation et récipiendaire de plusieurs distinctions, dont la médaille d’or du CNRS, Claude Allègre a été ministre de l’Éducation nationale de 1997 à 2000. Son passage à la rue de Grenelle a été marqué par des déclarations controversées, notamment lorsqu’il évoqua la nécessité de *« dégraisser le mammouth »* de l’éducation nationale. Son fils Laurent a précisé que cette phrase n’avait *« jamais été prononcée publiquement »*, mais que son impact demeurait. Allègre a été remplacé par Jack Lang, qui a décrit son prédécesseur comme un homme *« paradoxal au caractère tempétueux »*.
Des hommages émus
L’ancien président Nicolas Sarkozy a exprimé sur X que Claude Allègre fut *« un homme libre, dans ses idées et dans ses engagements, comme dans ses amitiés. Je suis fier d’avoir été son ami »*. Il a salué la mémoire d’un *« scientifique et chercheur internationalement reconnu »* et d’un *« responsable politique engagé, courageux et réformateur »*.
François Bayrou, ancien ministre de l’Éducation nationale et prédécesseur de Claude Allègre, lui a également rendu hommage, le qualifiant d’*« esprit original, grand scientifique, homme de combats, qui ne craignait pas le “seul contre tous” »*. Il a souligné que même s’il ne partageait pas toutes ses convictions, notamment sur le climat, il le considérait comme *« un grand serviteur de la France »*.
Réactions des acteurs de l’éducation
Élisabeth Borne, ministre actuelle de l’Éducation, a déclaré sur X qu’*« au-delà des controverses qu’il suscita parfois, [elle] garde de lui l’image d’un grand chercheur, médaille d’or du CNRS, et d’un ministre très engagé dans les évolutions de l’enseignement supérieur et de la recherche »*. Elle a exprimé sa fierté d’avoir participé au Plan Universitaire 2000 à ses côtés.
Philippe Baptiste, ministre chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, a ajouté que le parcours de Claude Allègre est un exemple de détermination et d’excellence, tout en soulignant que ses positions controversées sur le climat *« à l’encontre du consensus scientifique »* appelaient à une réflexion collective sur la prudence et l’humilité.