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Découverte d’une vaste réseau d’an tunnels sous le palais de Damas
Un responsable militaire de la gestion des opérations militaires en Syrie a révélé l’existence d’un réseau de tunnels reliant le palais présidentiel au complexe militaire de la garde républicaine, chargé de protéger la capitale syrienne, Damas.
Le « palais du peuple », comme il est désormais appelé depuis la chute du régime d’Assad, est situé à l’ouest de Damas, précisément sur la colline de Mezzeh, près du Mont Qasioun, qui domine la ville. Le complexe couvre environ 500 000 mètres carrés et abrite un hôpital ainsi que le quartier général de la garde républicaine.
Des révélations sur la garde républicaine
Dans des déclarations à l’Agence France-Presse, Mohamed Abou Selim, un militaire de 32 ans, a déclaré : « Cette caserne appartient à Bassel Assad, le frère du président déchu Bachar Assad. C’est un endroit immense que nous avons découvert après la libération. »
Dans ce site, une statue dorée de Bassel Assad a été détruite, son visage séparé de son corps et jeté au loin. Bassel est décédé dans un accident en 1994, alors qu’il était considéré comme le successeur présumé de leur père, Hafez, qui a régné sur la Syrie d’une main de fer jusqu’à sa mort en 2000.
Le réseau de tunnels
Mohamed Abou Selim, qui est également un responsable militaire au sein de Hayat Tahrir al-Sham, a précisé que la caserne possède des « tunnels longs reliant jusqu’au palais présidentiel » situé sur une colline voisine.
Un correspondant de l’Agence France-Presse a pu pénétrer dans deux chambres fortifiées sous terre aboutissant à de grandes salles destinées à la garde, équipées de matériel de communication, d’électricité et d’un système de ventilation, en plus d’un espace de stockage d’armes. D’autres tunnels, plus rudimentaires, creusés dans la roche, contiennent des munitions.
Conséquences pour le régime d’Assad
La garde républicaine, qui était chargée de la protection de Damas, a vu l’armée syrienne s’effondrer lors de l’entrée des factions armées dans la capitale le 8 décembre dernier, dans une attaque éclair qui a débuté au nord de la Syrie et a abouti à la fuite de Bachar Assad vers Moscou.
Ce complexe colossal est désormais le lieu d’entraînement pour les membres de l’administration des opérations militaires en Syrie, qui s’exercent à tirer sur des images de Bachar Assad et de son père Hafez.
Des chars et des canons sont alignés sur le site, où des barils vides et des munitions explosives sont également visibles. Mohamed Abou Selim a affirmé que « le régime utilisait ces barils explosifs pour bombarder des civils dans le nord de la Syrie ». La communauté internationale, y compris l’ONU, a dénoncé l’utilisation de barils explosifs par l’aviation sous le régime de Bachar Assad contre des zones civiles contrôlées par ses opposants pendant la guerre civile.