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Le 29 avril 1945, les Françaises se rendent pour la première fois aux urnes, lors des élections municipales organisées dans un contexte de guerre qui déchire encore le continent européen. Cette date marque un tournant historique dans la lutte pour les droits des femmes en France.
Un pas vers la citoyenneté
Un an auparavant, en avril 1944, le gouvernement provisoire de la France, dirigé par le général de Gaulle, a promulgué une ordonnance qui permet enfin aux femmes de devenir citoyennes. Ce choix s’inscrit dans un mouvement plus large, alors que la France était l’un des derniers pays européens à accorder le droit de vote à toute sa population.
Un retard historique
Les Françaises obtiennent le droit de vote vingt-six ans après les Britanniques et vingt-cinq ans après les Américaines. De plus, elles sont cinquante-et-un ans après la Nouvelle-Zélande, pionnière à accorder ce droit en 1893, et trente-huit ans après la Finlande, premier pays européen à le faire.
Un combat difficile
Ce droit de vote a été conquis à travers de nombreuses luttes tout au long du XXe siècle. Les femmes ont dû faire face à des moqueries et à des dénigrements qui remettaient en question leur capacité à s’intéresser à la politique. Ces débats rappellent que la lutte pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes est toujours d’actualité et que certains arguments, jadis tenus, vieillissent mal.
Une voix pour les femmes
Ce premier vote des femmes est un moment symbolique qui constitue une étape majeure dans la reconnaissance de leurs droits. La chercheuse associée à l’université de Caen, Anne-Sarah Bouglé-Moalic, auteure de « La marche des citoyennes », met en lumière les efforts déployés pour obtenir cette victoire.
Ressources et réflexions
Les luttes et les réflexions autour du droit de vote des femmes continuent d’inspirer des travaux académiques et des réflexions contemporaines. Ces initiatives montrent que le chemin vers l’égalité est encore en cours et que chaque victoire s’accompagne de nouveaux défis.