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En 2024, la France a enregistré des conditions météorologiques extrêmes, marquées non seulement par des températures élevées, mais aussi par des précipitations record. Selon le bilan actualisé de Météo-France, publié le 7 janvier, plusieurs villes du nord de la France ont battu des records annuels de pluie.
Des chiffres alarmants
« Certaines villes n’avaient jamais connu autant de pluies sur un an depuis le début des mesures, comme à Paris (901,1 mm de précipitations, soit un peu plus de 90 cm), Melun (994,9 mm), Blois (905,6 mm), Le Mans (960,9 mm) ou Saint-Nazaire (1 106,1 mm) », souligne Météo-France.
À Paris, les mesures effectuées par la station historique du parc de Montsouris remontent à 1873, avec un record précédent datant de l’an 2000. Les autres stations citées sont plus récentes : Le Mans a commencé ses enregistrements en 1945, Saint-Nazaire en 1957 et Blois en 1990.
Une année exceptionnelle
Ces records s’inscrivent dans une année marquée par de nombreuses intempéries et des épisodes de précipitations intenses. Météo-France précise que « plus de 1 075 mm en moyenne sur le pays, soit un excédent de + 15 %, 2024 devrait être la septième année la plus pluvieuse depuis 1959 ». Notamment, la Corse est la seule région à avoir connu un déficit de pluies.
Conséquences pour l’agriculture
Les sols, gorgés d’eau, sont restés plus humides que la normale pendant huit mois, un phénomène inédit depuis plus de trente ans, ce qui a de lourdes conséquences pour l’agriculture. Météo-France rappelle que ces conditions pourraient avoir un impact significatif sur la production agricole et la gestion des eaux.
Une évolution incertaine
Les chiffres rapportés ne dessinent pas forcément une tendance pour l’avenir. Selon les projections climatiques, les « précipitations resteront très variables et leur évolution sur le long terme, à l’échelle nationale, est très incertaine ». Météo-France prévoit cependant une hausse des précipitations en hiver et une baisse en été, posant des défis pour l’agriculture et la prévention des crues.
Une chaleur records
En parallèle de ces précipitations, l’année 2024 a également connu une chaleur sans précédent. Avec une température moyenne nationale de 13,9 °C, elle se classe au quatrième rang des années les plus chaudes depuis 1900. Seules les années 2022 (14,5 °C), 2023, et 2020 sont précédentes.
Météo-France indique que « neuf des dix années les plus chaudes en France sont postérieures à 2010 », soulignant ainsi les effets du changement climatique.
Perspectives d’avenir
Il est à noter que la température de 2024, qui a été un record mondial, ne devrait pas rester exceptionnelle longtemps. Météo-France prévoit que d’ici 2050, cette température pourrait être dépassée « plus d’une année sur deux », si les émissions de gaz à effet de serre continuent sur leur trajectoire actuelle.