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Le dernier film de Pedro Almodóvar, intitulé « La Chambre d’à côté », a soulevé des débats passionnés tant en Espagne qu’aux États-Unis. Couronné du Lion d’Or à la Mostra de Venise, ce long-métrage, qui sort en salle en France le 8 janvier, traite d’un sujet délicat : le droit à l’euthanasie. Il s’agit également du premier film en anglais du réalisateur espagnol, qui met en vedette Julianne Moore et Tilda Swinton.
Un film centré sur la mortalité
À 75 ans, Pedro Almodóvar aborde frontalement la question de la mortalité. « La Chambre d’à côté » suit le parcours de Martha, interprétée par Tilda Swinton, une ancienne reporter de guerre pour The New York Times, qui lutte contre un cancer en phase terminale. Julianne Moore joue le rôle d’Ingrid, une écrivaine à succès qui revient à New York après avoir vécu plusieurs années à Paris. Les deux amies, qui se retrouvent après une longue séparation, partagent des moments intenses, notamment lorsque Ingrid accompagne Martha dans sa décision de choisir sa propre fin, sans attendre que la maladie ne la tue.
Des critiques partagées
Le film a été accueilli avec des critiques mitigées. Aux États-Unis, où se déroule l’action, et en Espagne, le pays d’origine du réalisateur, les opinions sont divisées. Certains critiques, comme ceux du Wall Street Journal, qualifient cette œuvre de « improbable, troublante et très émouvante sur un sujet intemporel ». Cette diversité d’opinions souligne la sensibilité du thème abordé, qui touche également à d’autres préoccupations contemporaines, telles que le changement climatique.
Une exploration de l’euthanasie
Le film ne se contente pas d’explorer le droit à une mort digne pour les personnes en phase terminale, mais soulève également des questions éthiques et philosophiques sur l’euthanasie. À travers l’histoire de Martha et Ingrid, Almodóvar invite les spectateurs à réfléchir sur la valeur de la vie et les choix difficiles auxquels font face ceux qui souffrent de maladies incurables.
Tilda Swinton et Julianne Moore, dans leurs rôles respectifs, apportent une profondeur émotionnelle considérable à cette œuvre. « La Chambre d’à côté » fait ainsi écho à des débats cruciaux sur la fin de vie, tout en projetant un regard sensible et humain sur la mortalité.