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Une tentative de coup d’État a secoué le Tchad mercredi soir, lorsqu’un commando lourdement armé a attaqué le palais présidentiel de N’Djamena, provoquant la mort d’au moins un individu et entraînant la décimation du groupe d’assailants. Selon un bilan préliminaire, 18 des 24 membres du commando ont été tués.
Déclaration du gouvernement
Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, a affirmé dans une vidéo publiée sur Facebook que « la situation est totalement maîtrisée » et que « toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée ». Il a précisé qu’au sein du commando, « il y a eu 18 morts et 6 blessés », tout en déplorant un mort et trois blessés, dont un grièvement, parmi les forces de sécurité.
Origine des assaillants
Le ministre n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les auteurs de l’attaque, mais des sources sécuritaires ont indiqué que les assaillants seraient liés au groupe djihadiste Boko Haram, qui est actif dans la région du lac Tchad et que les forces de sécurité tchadiennes combattent.
Contexte de l’attaque
L’attaque s’est produite peu de temps après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a rencontré plusieurs dirigeants tchadiens, y compris le président Mahamat Idriss Déby Itno. Des tirs nourris ont résonné pendant presque une heure dans les quartiers adjacents au palais présidentiel, avant de se calmer vers 20h50. En réponse, les voies menant au palais ont été fermées, des chars ont été déployés dans les rues, et des policiers armés ont été positionnés aux intersections.
Répercussions politiques
Le Tchad a récemment annoncé la fin de son accord militaire avec la France, marquant ainsi la fin de soixante ans de coopération qui date de la période post-coloniale. Le président Déby a déclaré que ces accords étaient devenus « complètement obsolètes » face aux nouvelles réalités politiques et géostratégiques.
Un passé tumultueux
En mai dernier, le Tchad a connu l’achèvement de trois années de transition après l’élection de Mahamat Idriss Déby, qui a accédé au pouvoir via une junte militaire suite au décès de son père, Idriss Déby, tué au combat en 2021. Le défunt président avait précédemment obtenu le soutien de l’armée française pour repousser des offensives rebelles en 2008 et en 2019.