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Une famille de six personnes à Dartmouth doit maintenant trouver un nouveau logement après qu’un jugement ait annulé une décision précédente stipulant qu’ils ne devaient pas être expulsés du duplex qu’ils louent. Les propriétaires ont désormais la possibilité de reprendre possession de l’unité pour leur fille.
Les propriétaires prévoient d’accueillir leur fille après avoir gagné en appel
Un juge de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse a permis aux propriétaires de Dartmouth, Carlo et Loretta Simmons, de déplacer une famille de six personnes hors d’un duplex afin qu’ils puissent y faire emménager leur fille. Ce jugement renverse une décision antérieure qui s’opposait à cette expulsion.
Lors d’une audience d’appel, le juge John Keith a constaté que les Simmons avaient respecté la Loi sur les locations résidentielles de la province dans leur projet de récupérer l’unité, après avoir été empêchés de mettre fin à la location d’une famille qui occupe le logement depuis environ 13 ans.
Évaluation de la crise du logement
Un arbitre des petites créances avait déclaré en mai dernier qu’il serait inapproprié de perturber les arrangements de vie de cette famille, tout en notant le manque d’autres options de logement. Cependant, dans sa décision du 31 décembre, le juge Keith a souligné que les propriétaires avaient démontré un « besoin de bonne foi » sous la loi, justifiant ainsi la reprise de possession de l’unité pour y loger des membres de leur famille.
Il a critiqué l’interprétation de la loi par le tribunal inférieur, indiquant que cette approche risquait de créer un processus décisionnel « plus arbitraire que judiciaire ». Le juge a souligné que cela déséquilibrait les droits des propriétaires et des locataires au profit de ce dernier.
Les propriétaires souhaitent garder le duplex dans la famille
Les Simmons, qui louent le duplex pour 900 euros par mois, avaient toujours prévu de le rendre disponible pour leurs enfants. Ils ont l’intention d’accueillir l’une de leurs filles, récemment mariée, et de permettre à l’autre de l’utiliser les week-ends et pendant les vacances.
« Ils sont ravis de pouvoir aider leurs filles à avancer dans leur vie, » a déclaré John Boyle, l’avocat qui a défendu leur appel. En étudiant des cas similaires, Boyle a noté que les tests supplémentaires imposés par le tribunal inférieur n’avaient pas été utilisés ailleurs au Canada.
Répercussions sur les locataires
Les locataires, qui ont quatre enfants, ont exprimé jeudi qu’ils n’étaient pas seuls dans cette situation en Nouvelle-Écosse, mais se sont sentis pris au dépourvu dès le début du processus. Leur souhait est de trouver une maison plus grande et mieux adaptée à leurs besoins.
Le Bureau d’aide juridique de la Nouvelle-Écosse, qui représente les locataires, a fait part de sa déception face à la décision, tout en respectant les conclusions du tribunal. « Le tribunal était préoccupé par le manque de preuves concernant la crise du logement », a déclaré Tammy Wohler, avocate principale de l’organisation. Elle a souligné qu’il y avait place pour des changements législatifs afin de mieux prendre en compte la crise du logement.
Réactions des propriétaires et des défenseurs de l’immobilier
Les fournisseurs de logements locatifs de la Nouvelle-Écosse, qui défendent les propriétaires de biens immobiliers, se sont déclarés satisfaits que le système judiciaire ait confirmé les droits des propriétaires de « accéder aux propriétés qu’ils possèdent de manière équitable et raisonnable ». Suite à l’appel des Simmons, le juge a ordonné que l’unité soit vacante d’ici le 1er août, ce qui devrait permettre aux locataires de trouver un nouveau logement.