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Le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, a mis en garde contre les conséquences potentielles d’un conflit tarifaire avec les États-Unis sous la présidence de Donald Trump. Selon lui, l’Europe doit se préparer à une réaction robuste.
Préparation d’une réponse européenne
Robert Habeck a évoqué la possibilité d’augmenter les taxes sur les grandes entreprises technologiques en réponse aux menaces de Trump. Dans une interview avec les journaux du groupe Funke et le quotidien français Ouest-France, il a déclaré qu’il pensait notamment à des entreprises dominantes du marché telles qu’Alphabet, Amazon et Meta.
Des sanctions possibles contre Big Tech
« Il existe un dicton selon lequel les données sont le nouveau pétrole », a expliqué Habeck. « En suivant cette logique, nous transférons actuellement une grande quantité de données à des entreprises américaines et d’autres grands groupes sans qu’elles ne paient pour cela. »
Trump, durant sa campagne, a régulièrement promis d’augmenter les tarifs douaniers pour protéger l’économie américaine.
Habeck a souligné que l’Union européenne est en contact étroit depuis longtemps pour préparer divers scénarios face à cette éventualité. Le ministre a insisté sur l’importance de la coopération. « Nous sommes préparés », a-t-il affirmé.
Le commerce entre l’Europe et les États-Unis
Récemment, Trump a annoncé des droits d’importation de 25 % sur les marchandises en provenance du Mexique et du Canada. Les produits européens pourraient également être concernés. Cela est lié à une balance commerciale déséquilibrée entre les États-Unis et l’UE. En octobre 2024, les pays de l’UE avaient exporté des biens d’une valeur de 47,9 milliards d’euros vers les États-Unis, tout en n’important que 27,6 milliards d’euros, ce qui donne un excédent commercial de 20,3 milliards d’euros pour les États membres de l’UE.
Pour ce qui est des échanges entre l’Allemagne et les États-Unis, les chiffres sont similaires. D’après Destatis, en 2023, l’Allemagne a enregistré un excédent de sa balance commerciale de 63,3 milliards d’euros, ce qui montre que l’économie allemande exporte considérablement plus vers les États-Unis qu’elle n’importe de ce pays, une situation qui irrite Trump.