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Netanyahu convainc ses ministres : Accord d’échange en vue ?
Des médias israéliens rapportent que le Premier ministre Benyamin Netanyahu s’efforce de persuader les membres de sa coalition d’un éventuel accord d’échange avec le mouvement de résistance islamique Hamas. Cette question a été discutée lors d’un appel téléphonique avec le président américain Joe Biden dimanche dernier.
Négociations à Doha
Parallèlement, l’équipe de négociation israélienne a décidé de poursuivre ses discussions à Doha, après des pourparlers jugés fructueux. Selon la Maison Blanche, Biden a abordé les négociations en cours avec Netanyahu, visant à établir un cessez-le-feu et à libérer les otages, en référence à ses déclarations de mai 2024.
Le président américain a souligné l’urgence d’un cessez-le-feu à Gaza, le retour des otages et le renforcement de l’aide humanitaire qui pourrait découler de cet accord.
Un mandat israélien
Le bureau du Premier ministre israélien a déclaré que Netanyahu avait informé Biden du mandat donné à son équipe de négociation à Doha. Il a remercié Biden et le président élu Donald Trump pour leur coopération dans cette « mission sacrée ».
Le conseiller à la sécurité nationale américain, Jake Sullivan, a exprimé que la conclusion d’un accord pour libérer les otages en échange d’un cessez-le-feu à Gaza semblait imminente. Sullivan a révélé que l’émissaire de Biden au Moyen-Orient, Brett McGurk, était à Doha depuis plus d’une semaine pour cette raison.
Pressions sur les ministres
Selon l’Autorité de diffusion israélienne, Netanyahu a le sentiment que le ministre des Finances Batzalel Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, qui s’étaient opposés à toutes les propositions antérieures pour mettre fin à la guerre, ne déstabiliseraient pas le gouvernement si un accord était conclu.
Netanyahu pousse Smotrich en évoquant la possibilité que cet accord soutienne les projets du gouvernement israélien en Cisjordanie. Des réunions ont été organisées entre Netanyahu et plusieurs ministres, y compris Ben Gvir et Smotrich, pour faire le point sur les avancées des négociations.
Des divergences persistantes
Dans ce contexte, le journal « Israël aujourd’hui » rapporte qu’Israël maintient sa position de ne pas s’engager à mettre fin à la guerre dans le cadre de l’accord potentiel. Israël insiste sur le maintien de sa présence dans le corridor de Philadelphie pendant la phase de cessez-le-feu.
Un responsable a ajouté qu’il y avait des progrès à Doha, mais qu’il subsistait encore des « écarts » dans les négociations. « Le New York Times » a rapporté que selon des responsables israéliens, « il n’y aura pas d’accord sans une liste des otages vivants ».
Hamas a toujours affirmé que tout accord d’échange de prisonniers doit mener à un cessez-le-feu complet contre Gaza, au retrait des forces d’occupation et au retour des déplacés dans leurs territoires. Ils ont accusé Netanyahu de retarder les négociations par des conditions nouvelles.
Un changement de dynamique
Récemment, des rapports américains et israéliens ont suggéré un changement dans la dynamique des négociations, attribué aux pressions de Trump sur Netanyahu pour conclure un accord avant son inauguration.
Le site Axios a rapporté que Stephen Wixtoff, l’émissaire de Trump au Moyen-Orient, est retourné au Qatar et continuera d’apporter son soutien aux négociations. Selon Axios, un responsable israélien a déclaré que l’émissaire américain « joue un rôle clé dans les négociations » en exerçant des pressions au nom de Trump.
Israël poursuit sa guerre à Gaza avec le soutien américain depuis 16 mois, au cours desquels plus de 156 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, et la plupart des infrastructures civiles de la bande ont été détruites selon des experts internationaux.