Table of Contents
Le chef de la Police locale de Valence, José Vicente Herrera, a exprimé sa critique envers le ministère de l’Intérieur pour avoir entravé la collaboration entre les corps de police lors des inondations catastrophiques survenues le 29 octobre. Selon Herrera, une note envoyée par la Secrétaire d’État à la Sécurité a mis en garde les agents, leur signalant que leurs actions en dehors de leurs municipalités n’étaient pas couvertes par la loi, malgré l’état d’urgence.
Une note controversée
Cette communication, qui restreignait les modalités de collaboration policière, ne lui a pas été transmise de manière formelle. Il a reçu cette directive via WhatsApp le 5 novembre, soit trois jours après que la Generalitat ait adopté une résolution permettant encore l’intermobilité entre les forces de police des municipalités touchées.
« Toujours des erreurs sont commises », a déclaré Herrera, soulignant que cette note « n’était pas appropriée dans ces circonstances ». Il a aussi ajouté que celui qui l’a rédigée « n’a pas fait preuve de chance » dans un contexte d’urgence persistant.
Contexte de la catastrophe
Lors de la deuxième session de la commission non permanente de l’étude et de la récupération des zones touchées par les inondations, Herrera a mentionné que les trois quartiers du sud de Valence avaient subi d’importants dégâts, entraînant la mort de 224 personnes, trois disparitions et des pertes matérielles considérables. La commission n’a vu la participation que du gouvernement local composé de PP et Vox, l’opposition, Compromís et PSPV, ayant choisi de ne pas se joindre à ces discussions.
Des actions nécessaires malgré les limitations
Herrera a soutenu que la législation nationale « restreint beaucoup » l’action des forces locales et ne prend pas en compte des « situations exceptionnelles » comme celle-ci. Pourtant, elle indique que les agents doivent « agir avec la décision nécessaire et sans délai pour éviter un préjudice grave, immédiat et irréparable ».
« Il est logique que face à une situation comme celle-ci, personne n’ira judiciaire ni auditer des actions motivées uniquement par l’humanité, l’urgence et la solidarité », a-t-il affirmé.
Volonté d’aide malgré les obstacles
Malgré ces contraintes géographiques, Herrera a noté que « la volonté d’aider a prévalu sur la réglementation » au sein des forces de police locales. Environ 14 464 agents de près de cinquante municipalités de toute l’Espagne sont intervenus dans la zone la plus touchée, dont 1 952 venant de Valence. En fait, 93 policiers de Valence ont été mobilisés dans leurs propres localités touchées. Herrera a souligné qu’il était juste de reconnaître qu’un de ses policiers, même en congé, a sauvé une famille d’une noyade imminente.
Préparation et recommandations
Le chef de la police a également mis en avant la préparation de la municipalité dans les heures précédant la catastrophe, avec 1 389 appels d’urgence reçus dans la salle de contrôle entre 20h00 le 29 octobre et 6h00 le 30 octobre.
En parallèle, il a recommandé la réalisation de travaux dans les ravins et les rivières, ainsi que des simulations dans les zones sujettes aux inondations. Il a aussi proposé d’introduire des cours de « prévention des catastrophes » pour sensibiliser la population. Pour renforcer l’efficacité de la Police locale de Valence lors de situations critiques, il a suggéré l’acquisition de véhicules tout-terrain équipés de lames à neige et de canots pneumatiques légers, ainsi que de harnais et de gilets de sauvetage.