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A l’approche de sa déclaration de politique générale, François Bayrou intensifie les négociations avec le Parti socialiste. Lundi 13 janvier, alors que l’échéance se rapproche, le Premier ministre et ses ministres cherchent à obtenir un accord de non-censure, avec la réforme des retraites comme sujet central des discussions.
Des négociations délicates
François Bayrou se trouve dans une position complexe, tentant de jongler entre les exigences de la gauche, excluant la France Insoumise, et de ne pas froisser ses alliés, notamment les Républicains et les membres de son propre camp. Les pourparlers se sont intensifiés à Matignon, où le Premier ministre a reçu une délégation socialiste en fin d’après-midi, après avoir rencontré les présidents des deux chambres du Parlement, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet.
Copie budgétaire « inacceptable en l’état »
Les discussions se concentrent également sur les préoccupations budgétaires. Les négociateurs socialistes, après avoir été reçus par des ministres tels que Catherine Vautrin et Eric Lombard, ont exprimé leur mécontentement face à une copie budgétaire jugée « inacceptable ». De plus, les ministres ont semble-t-il rejeté la demande de suspension de la réforme des retraites, une revendication forte de la gauche. Le député Jérôme Guedj a déploré cette situation, indiquant qu’aucun accord n’était en vue.
Des tensions au sein du gouvernement
La demande de suspension de la réforme des retraites est également une source de division au sein de la majorité présidentielle. Les socialistes souhaitent que cette suspension débute immédiatement lors de la renégociation prévue avec les partenaires sociaux. Olivier Faure a souligné que cela devait être un gage d’une discussion authentique. Si la suspension était validée, cela signifierait un départ anticipé pour certains retraités, modifiant les conditions initialement établies.
La droite s’oppose fermement
La droite critique fermement toute concession faite par le gouvernement. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a averti que certaines négociations étaient possibles, mais a insisté sur le fait que la réforme est systémique. Laurent Wauquiez, président des députés LR, a mis en garde contre un « saut dans le vide » si la réforme était suspendue sans plan alternatif.
Un climat politique tendu
Les Insoumis ont déjà annoncé leur intention de déposer une motion de censure, prévue pour être examinée en fin de semaine. Toutefois, faute de soutien du Rassemblement national, le gouvernement ne devrait pas être renversé. La situation reste donc tendue, avec une pression croissante sur François Bayrou pour trouver un terrain d’entente avant sa déclaration devant l’Assemblée.