Table of Contents
La libération de prisonniers politiques à Cuba a été annoncée récemment, une décision qui a été largement attribuée à une campagne internationale en faveur des droits humains. Ce mouvement survient dans un contexte de tensions politiques croissantes et de violations des droits fondamentaux sur l’île.
Un contexte difficile pour les prisonniers politiques
La récente libération de plusieurs prisonniers politiques, dont **Donaida Pérez Paseiro**, leader de l’Association de Yorubas Libres, marque un tournant significatif. Elle a déclaré : « Nous continuerons à lutter pour la liberté de Cuba et pour que le monde sache quelle a été notre vie en prison. » Son propos souligne l’importance de la pression internationale dans cette bataille pour la liberté.
Ces libérations sont perçues, selon Pérez Paseiro, comme une forme de « monnaie d’échange » destinée à améliorer l’image du régime cubain. En effet, le gouvernement de Miguel Díaz-Canel a promis **553 libérations**, une initiative qui représente presque la moitié des **1 161 prisonniers politiques** identifiés par Prisoners Defenders.
Les implications du ‘minideshielo’
Ce qui a été qualifié de ‘minideshielo’ par l’administration Biden survient alors que le régime cubain continue d’enregistrer des violations des droits humains à des niveaux alarmants. Près de **deux millions de Cubains** ont quitté le pays depuis les manifestations populaires du 11 juillet 2021, que le gouvernement a réprimées avec force.
Des condamnations récentes soulignent également la situation difficile des dissidents : Félix Pérez et Cristhian de Jesús Peña ont été condamnés à respectivement cinq et quatre ans de prison pour avoir exprimé leur mécontentement sur Facebook, ce que le tribunal a qualifié de « propagande contre l’ordre constitutionnel ».
Réactions des défenseurs des droits humains
Les mesures annoncées par Biden ont suscité des critiques de la part des défenseurs des droits humains. **Rosa María Payá**, figure de proue de l’opposition, a dénoncé ces actions comme « indignantes », affirmant qu’il n’y a aucune justification pour retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme. Elle souligne que ces mesures ne font qu’aggraver la crise humanitaire qui touche la population.
La dissidence s’inquiète également des conditions dans lesquelles ces libérations ont lieu, souvent considérées comme des « libertés conditionnelles » qui pèsent sur les prisonniers comme une épée de Damoclès.
Quelles perspectives pour l’avenir ?
La situation demeure incertaine concernant la libération de figures emblématiques de la dissidence, telles que José Daniel Ferrer et Luis Manuel Otero Alcántara. Les changements récents dans la politique américaine soulèvent des questions sur l’avenir des relations entre Cuba et les États-Unis, notamment sur la manière dont la nouvelle administration de Donald Trump pourrait réagir à ces développements.
Les répercussions de la décision de Biden, notamment la résiliation du mémorandum de sécurité nationale qui avait mis en place des restrictions financières, ont également engendré des préoccupations quant à la manière dont ces changements pourraient affecter la structure économique et politique de Cuba.