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Critiques acerbes de Blinken envers Netanyahu : un tournant diplomatique
Le chroniqueur américain David Ignatius a rapporté que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a adopté un ton sévère sans précédent lors de son dernier discours suite à l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Ignatius considère cela comme un changement majeur par rapport au langage prudent traditionnel utilisé dans la diplomatie américaine.
La présidence de Joe Biden prendra fin dans quatre jours, avec l’entrée en fonction du président élu Donald Trump le 20 janvier.
Dans un article d’opinion publié dans le Washington Post, Ignatius a souligné que Blinken a utilisé un langage qu’il avait habituellement retenu, critiquant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour ses actions qui, selon lui, ont sapé et entravé les efforts de paix pendant plus d’un an.
Érosion de l’autorité palestinienne
Ignatius a également mis en lumière le « affaiblissement systématique » par Israël de l’Autorité palestinienne, qu’il considère comme la seule alternative viable au mouvement Hamas.
Selon l’auteur, Blinken a toujours été un fervent ami d’Israël, tout comme son président Joe Biden. Cependant, sa colère envers Netanyahu a été manifeste lorsqu’il a dénoncé l’échec du gouvernement israélien à répondre aux énormes besoins humanitaires à Gaza, mettant en exergue la souffrance intense des civils palestiniens, y compris le déplacement massif, la famine et les pertes en vies humaines.
Les colonies israéliennes
Ignatius a noté que Blinken a condamné avec véhémence les politiques de colonisation israéliennes en Cisjordanie, en soulignant une expansion sans précédent des colonies et des annexions de terres sous le mandat de Netanyahu. Il a également critiqué la tolérance du gouvernement israélien face à la montée des attaques des colons extrémistes contre les Palestiniens.
L’auteur estime que le ton franc de Blinken, décrit comme inhabituel, a révélé le mécontentement croissant au sein de l’administration Biden en raison de l’absence de progrès vers la paix.
Un fardeau pour la diplomatie
Selon Ignatius, le conflit israélo-palestinien a toujours été un poids pour les secrétaires d’État américains. Martin Indyk, ancien ambassadeur américain en Israël, décédé en juillet dernier, a une fois admis que le conflit « avait brisé son cœur », et il en va peut-être de même pour Blinken, comme le souligne l’auteur.