Table of Contents
Le trafic de contournement au Gotthard devient une problématique croissante pour les automobilistes ainsi que pour les villages environnants. Face à l’augmentation des embouteillages, la commission des transports du Conseil national suisse propose des mesures visant à limiter ce phénomène.
Une situation alarmante aux abords de l’A2
Les embouteillages sur l’A2 au Gotthard ont connu une véritable explosion ces dernières années. En effet, le nombre d’heures passées dans les bouchons est passé de près de 600 en 2012 à 1800 en 2022, avec une tendance à la hausse. Les automobilistes, pour éviter d’attendre devant le tunnel, cherchent des alternatives, ce qui occasionne un afflux de trafic dans les villages environnants, engendrant des nuisances sonores et une pollution accrue.
Les problèmes liés aux systèmes de navigation
La commission des transports met en avant le rôle des systèmes de navigation, qui redirigent non seulement le trafic sur les routes principales mais également sur des voies secondaires, y compris celles fermées temporairement par les autorités. Cela peut mener à des situations « précaires » dans plusieurs villages situés le long des axes nord-sud.
Des mesures proposées
Pour remédier à cette situation, la commission exige que les opérateurs de navigation soient contraints d’intégrer les fermetures de routes dans leurs systèmes. Il est techniquement possible de transmettre ces informations, et les opérateurs devraient être obligés d’afficher les restrictions de circulation pour éviter que le trafic ne soit dévié sur ces routes.
Un autre point soulevé est l’absence de trajets alternatifs pour les services d’urgence, ce qui pourrait compromettre la sécurité des citoyens.
La réponse du Conseil fédéral
Le Conseil fédéral, bien qu’il reconnaisse les défis posés par le trafic de contournement, reste prudent. Il n’est pas favorable à l’idée d’afficher en temps réel les fermetures de routes sur les systèmes de navigation, invoquant des raisons formelles. Selon lui, les mesures doivent être publiées de manière officielle avant d’être signalées. Les réglementations purement numériques, sans équivalent dans les signalisations légales, sont jugées peu pratiques.
Malgré tout, le Conseil fédéral s’engage à explorer des solutions dans le cadre d’un projet de gestion du trafic plus large pour empêcher les recommandations de détours sur des itinéraires non adaptés.