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Trump vise la paix en Ukraine pour décrocher le Nobel de la paix
Selon un rapport du journal britannique The Times, le président américain nouvellement élu, Donald Trump, aspire à un accord concernant l’Ukraine qui lui vaudrait le prestigieux prix Nobel de la paix. Il estime qu’il méritait déjà cette récompense pour les Accords d’Abraham signés en 2020.
Le rapport souligne que Trump a abandonné l’idée de résoudre le conflit ukrainien dès son premier jour en fonction au profit d’une quête de paix durable, visant à s’assurer une place dans l’histoire et à décrocher le Nobel de la paix.
Une approche pragmatique
Trump souhaite toujours une fin rapide au conflit en Ukraine et espère convaincre les deux parties de s’accorder sur un cessez-le-feu dès que possible. Toutefois, il reconnait qu’il pourrait falloir jusqu’à six mois pour parvenir à un accord significatif.
Le mois dernier, Trump et le président français Emmanuel Macron ont eu des discussions avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris. Des suggestions circulent quant à une rencontre entre Trump et le président russe Vladimir Poutine dans les semaines à venir.
La motivation derrière le prix Nobel
Un facteur alimentant l’approche plus réaliste de Trump est sa conviction qu’un succès en Ukraine lui fournirait un argument irréfutable pour obtenir le prix Nobel, une récompense qu’il pense mériter depuis son premier mandat.
Durant la campagne électorale de 2024, il a renouvelé sa plainte de longue date selon laquelle son prédécesseur, Barack Obama, avait reçu un prix Nobel qu’il n’avait pas mérité. En octobre, Trump a déclaré : « J’ai été élu lors d’une élection plus grande et plus folle, mais ils lui ont attribué le Nobel. »
Des objectifs ambitieux pour un second mandat
Le rapport mentionne que Trump souhaite étendre les Accords d’Abraham lors de son deuxième mandat, tout en poussant vers une paix durable en Ukraine et en mettant en œuvre une trêve fragile à Gaza pour renforcer sa candidature au prix Nobel.
Avant les élections de novembre, Trump n’a pas beaucoup fait pour apaiser les craintes que son engagement envers l’Ukraine puisse s’affaiblir en vue de tenir sa promesse de mettre fin au conflit dès son premier jour.
Une position ferme contre Poutine
Depuis son élection, Trump a nommé plusieurs hauts fonctionnaires qui croient fermement qu’il ne faut pas récompenser Poutine pour son agression, ce qui indique que le prochain président pourrait être plus déterminé à parvenir à un règlement juste et durable que ne l’indiquait son discours de campagne.
Les membres de son équipe incluent des figures telles que Marco Rubio comme candidat au poste de secrétaire d’État, Mike Waltz comme conseiller à la sécurité nationale, et Pete Hegseth nommé ministre de la Défense.
Des promesses de paix rapide
Lors d’une conférence de presse à Mar-a-Lago ce mois-ci, Trump a affirmé qu’il visait à instaurer la paix dans un délai de six mois, ajoutant : « J’espère bien avant moins de six mois. »
John Herbst, ancien ambassadeur des États-Unis en Ukraine, a souligné que Trump comprend qu’un accord de paix qui serait instable et permettrait à Poutine de contrôler l’Ukraine constituerait un revers géopolitique majeur. « En revanche, s’il parvient à obtenir un véritable accord qui permet à l’Ukraine de survivre et de prospérer, ce serait un énorme succès, digne d’un prix Nobel », a-t-il déclaré.
Une opportunité pour l’Ukraine
Les Ukrainiens semblent également conscients que le désir de Trump d’obtenir le prix Nobel pourrait jouer en leur faveur. Oleksandr Merezhko, président de la commission des affaires étrangères du parlement ukrainien, a proposé Trump pour le prix de la paix en raison des Accords d’Abraham, montrant ainsi que les espoirs de la diplomatie américaine peuvent converger avec leurs propres intérêts.