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Coop et l’influence sur le marché bio en Suisse

par Sara
Suisse

Le marché bio en Suisse traverse une période tumultueuse, notamment avec la situation préoccupante du site de vente en ligne Farmy. En effet, Farmy, qui avait été salué pour son concept d’approvisionnement en produits frais directement des producteurs, se trouve désormais en difficulté financière et doit se tourner vers un rachat d’urgence par son fournisseur Pico, un grossiste bio.

Une histoire de succès en péril

Depuis sa création en 2014, Farmy se présentait comme un acteur innovant dans la distribution de produits bio. Toutefois, cette semaine, l’entreprise a annoncé que près de 2000 petits actionnaires ayant investi plus de 4 millions d’euros par crowdfunding risquent de perdre leur mise. La pérennité de Farmy est désormais en jeu, remettant en question la viabilité des projets similaires dans un marché de plus en plus concurrentiel.

La domination de Coop sur le marché bio

Coop, le plus grand détaillant bio en Suisse, a un impact significatif sur les règles et les prix du marché. « Aucun autre pays n’a une couverture bio aussi large que la Suisse », déclare Urs Niggli, ancien directeur de l’Institut de recherche sur l’agriculture biologique (Fibl). Avec un assortiment complet de produits bio, Coop a révolutionné le secteur et a conduit les agriculteurs bio à accéder à une clientèle plus large.

La pression sur les petits commerces

Malgré cette abondance de choix pour les consommateurs, les petits magasins bio souffrent. Hansi Sommer, directeur du magasin bio Viva Natura à Schaffhouse, souligne que « le boom bio se produit principalement ailleurs ». Avec environ 250 magasins bio indépendants encore en activité, la concurrence féroce des grands détaillants comme Coop et Migros met en péril leur existence. Beaucoup de ces petits commerces mettent l’accent sur la qualité et la durabilité, mais souvent au détriment de leur rentabilité.

Les défis du secteur bio

Les grandes chaînes comme Coop et Migros dominent le marché en proposant des prix plus bas, ce qui rend difficile la survie des petits acteurs. Coop a investi massivement dans le label bio « Knospe », établissant ainsi des standards qui excluent souvent les petits distributeurs de la compétition. Bien que Coop assure ne pas exercer d’influence sur Bio Suisse, l’association de producteurs bio, la perception parmi les petits détaillants est que leur voix est souvent étouffée.

Consommation bio en hausse

Les consommateurs suisses dépensent environ 4,1 milliards d’euros pour des produits bio, représentant 11,6 % du marché alimentaire. Coop souhaite continuer à croître dans ce secteur, visant un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros dans les années à venir. Cependant, cette expansion se fait souvent au détriment de la diversité des petits magasins bio.

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