Table of Contents
Carmen Wegge, députée pour le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD), appelle à un débat urgent sur l’interdiction de l’AfD, particulièrement en cette période électorale. Dans une récente interview, elle a exprimé les préoccupations croissantes concernant les actions et la rhétorique de ce parti.
Le processus parlementaire pour l’interdiction de l’AfD
Wegge a indiqué que le groupe parlementaire va engager le processus pour discuter d’une éventuelle interdiction de l’AfD au Bundestag. Elle a précisé que bien qu’il n’y ait actuellement qu’un peu plus de 120 soutiens pour la proposition parmi 733 députés, il est crucial de débattre de cette question.
Elle a souligné : « Il est important que nous débattions d’un processus d’interdiction de l’AfD. Nous recevons des signaux de nombreux députés indiquant qu’ils seraient favorables à notre proposition. D’autres préfèrent attendre que l’AfD soit classée comme un parti d’extrême droite par le service de protection de la Constitution. »
Les inquiétudes croissantes face à l’AfD
Wegge a souligné la radicalisation de l’AfD, citant des exemples tels que la distribution de « billets d’expulsion » à des personnes portant des noms qui ne semblent pas allemands. Elle a déclaré que la majorité des Allemands étaient très préoccupés par les développements récents, et que le débat sur l’interdiction de l’AfD serait un signal fort que ces craintes sont prises au sérieux.
Le moment choisi pour le débat
La politicienne a également mentionné que le moment actuel est judicieux pour démontrer l’unité des factions démocratiques pour protéger la démocratie. « Nous sommes tous d’accord sur un point : la démocratie doit être protégée contre l’AfD. La question est de savoir quand agir. »
Les réticences au sein des partis
Wegge a reconnu qu’il existe des réserves au sein des partis traditionnels, y compris la CDU, la FDP et les Verts, concernant un processus d’interdiction. Elle a critiqué l’appel par certains à un avis juridique préalable, affirmant qu’il existe déjà suffisamment de preuves pour justifier une telle action.
Elle a également abordé la possibilité d’une nouvelle formation politique si l’AfD était interdite, notant que cela ne serait pas aussi simple que cela en a l’air, car tout nouveau parti serait également pris en compte dans les décisions judiciaires.
Les conséquences d’une décision d’interdiction
Wegge a averti que ne pas agir pourrait avoir des conséquences négatives pour la démocratie. « Si nous manquons le bon moment pour soumettre une telle demande, cela pourrait mener à des situations difficiles pour notre démocratie à l’avenir. »
Elle a exprimé sa préoccupation face aux ambitions de certains au sein de l’Union de collaborer avec l’AfD, soulignant que cela compliquerait toute tentative d’interdiction à l’avenir.
Conclusion de l’entretien
En réponse aux préoccupations que la procédure d’interdiction pourrait renforcer l’AfD en la victimisant, Wegge a affirmé que le climat créé par ce parti, qui a mené à des agressions physiques contre des collègues, nécessite une action immédiate. « Nous avons atteint un moment où il est impératif d’agir. »