Home ActualitéRenouvellement de la CNMC : le Congrès prend des décisions clés

Renouvellement de la CNMC : le Congrès prend des décisions clés

by Sara
Espagne

Le Congrès des Députés a approuvé ce mercredi les cinq candidats proposés par le gouvernement pour la rénovation de la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC). Cette décision met fin à plus d’un an de situation d’interim au sein de cette institution régulatrice.

Approbation des candidats

La majorité de la Chambre basse a ratifié les nominations, qui avaient été proposées le 23 décembre par le Conseil des ministres sans le soutien du Parti Populaire (PP). Parmi les candidats figurent quatre conseillers et le vice-président, Ángel García Castillejo, expert dans le secteur audiovisuel.

El candidato a vicepresidente de la CNMC, Ángel García Castillejo, en el Congreso.

Une institution en difficulté

La CNMC, chargée de veiller à la libre concurrence et de réguler les marchés, traverse une période précaire depuis plusieurs mois. Deux conseillers avaient vu leur mandat expiré depuis 2023, et trois postes restaient vacants, notamment celui de vice-président, suite au décès d’Ángel Torres l’été dernier.

Les réactions des partis politiques

Les nominations ont été accueillies avec des critiques, le Vox s’opposant fermement aux candidats et le PP s’abstenant. Ces partis ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « colonisation » des institutions, ciblant particulièrement García Castillejo et le conseiller Pere Soler, dont les liens avec le séparatisme catalan sont controversés.

Tristana Moralejo, porte-parole du PP, a déclaré que García Castillejo, actuel directeur de RTVE, manquait de « formation, d’expérience et d’indépendance ». En réponse, García Castillejo a affirmé que son indépendance était « plus que démontrée » et a qualifié les critiques du PP de « panflets » diffusant des « fake news ».

Profils des candidats

Pere Soler, ancien conseiller de CiU et directeur des Mossos de l’Escuadra jusqu’au référendum de 2017, a reconnu que son passé politique pouvait susciter des « doutes ». Cependant, il insiste sur le fait qu’il a toujours agi dans l’intérêt public. Il a choisi de ne pas mentionner son rôle auprès des Mossos dans son CV, le qualifiant de non pertinent pour ce poste.

Rafael Iturriaga, ancien conseiller du Tribunal de comptes du Pays Basque, a exprimé que durant sa carrière dans le secteur public, il n’a jamais reçu d’instructions politiques. Il a souligné que les marchés, sans régulation, « tendent au monopole ». Il a également évoqué l’importance de la régulation pour éviter des pratiques anti-concurrentielles.

Défis à venir pour la CNMC

Enrique Monasterio, expert en énergie, a présenté sa vision pour l’avenir des énergies renouvelables en Espagne, affirmant que le pays se dirige vers un système « proche de 100% renouvelable ». Il a mis en avant l’importance de la régulation pour relever les défis énergétiques à venir.

La dernière candidate, María Vidales Picazo, actuelle directrice du Département de promotion de la concurrence au sein de la CNMC, a identifié comme premier défi la récupération de la Commission nationale de l’énergie, dont le projet de loi doit être examiné par le Congrès dans les mois à venir.

Cnmc | Congrès | Régulation | Espagne | Économie

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