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Retard dans la nomination du nouveau Premier ministre irlandais
Les législateurs de la République d’Irlande ont abandonné un effort pour nommer un nouveau Premier ministre en raison de vives tensions autour des procédures parlementaires.
Les scènes chaotiques au parlement, mercredi, signifient que la nomination de Micheal Martin, du parti Fianna Fail, devra attendre au moins jusqu’à jeudi.
Tensions au sein du parlement
Le président de la chambre basse, ou Dail, a suspendu la séance pour la quatrième fois après que le parti Sinn Fein a exprimé sa colère concernant des projets permettant à des parlementaires indépendants—certains soutenant le gouvernement entrant—de les rejoindre sur les bancs de l’opposition.
Mary Lou McDonald, leader de Sinn Fein, a déclaré que Fianna Fail voulait « placer leurs complices indépendants, soutiens du gouvernement, sur les bancs de l’opposition et leur accorder les mêmes droits de parole que l’opposition ».
Contexte électoral
Suite aux élections du 29 novembre en Irlande, un accord de coalition a été conclu la semaine dernière entre les deux plus grands partis de centre-droit du pays et un groupe de parlementaires indépendants. Le parti de Martin a remporté le plus de sièges, mais pas assez pour gouverner seul.
- Fianna Fail a remporté 48 des 174 sièges législatifs.
- Fine Gael a obtenu 38 sièges.
Les deux partis partagent des politiques de centre-droit largement similaires malgré leurs oppositions durant la sanglante guerre civile irlandaise des années 1920.
Accord de coalition et avenir
Selon l’accord de coalition, Martin devrait devenir le Premier ministre—ou taoiseach—pour trois ans, avec Simon Harris de Fine Gael, le leader sortant, comme son adjoint. Les deux hommes échangeraient ensuite leurs postes pour le reste du mandat de cinq ans.
L’accord de gouvernance écarte le parti de gauche Sinn Fein, qui restera dans l’opposition malgré ses 39 sièges remportés.
Défis à venir
Le nouveau gouvernement fait face à une pression énorme pour atténuer la hausse du taux d’itinérance, aggravée par la flambée des loyers et des prix de l’immobilier, et pour mieux accueillir un nombre croissant de demandeurs d’asile.
Le coût de la vie—en particulier la crise aiguë du logement en Irlande—était un sujet dominant durant la campagne électorale, tandis que l’immigration est devenue une question émotive et complexe dans un pays de 5,4 millions d’habitants, longtemps défini par l’émigration.