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La cérémonie des vœux, qui s’est tenue le mercredi 22 janvier à la Maison du sport français à Paris, a suscité une attention particulière. Dans un climat de réductions budgétaires drastiques, le gouvernement a exprimé son intention de diminuer de 34 millions d’euros supplémentaires le budget consacré aux sports, un sujet préoccupant pour de nombreux acteurs du secteur.
Incompréhension et mécontentement
Devant un amphithéâtre rempli, David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a exprimé son « incompréhension totale » face à cette nouvelle coupe budgétaire. Il a plaidé pour un effort proportionnel et a critiqué l’amendement proposé, le qualifiant de « déphasé ». Lappartient a également assuré son soutien à la ministre des Sports, Marie Barsacq, présente dans la salle, en affirmant : « Nous sommes derrière vous, madame la ministre, pour que le budget soit à la hauteur. »
Appels à la mobilisation
Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique (CPSF), a également pris la parole, soulignant l’inadéquation de cette décision gouvernementale à la lumière des récents événements sportifs. Elle a décrit ces coupes comme un « non-sens » et une « injustice criante pour le sport français », demandant à Marie Barsacq d’élever la voix du sport auprès du gouvernement.
Réaction de la ministre des Sports
Marie Barsacq, lors de son intervention, a réitéré son engagement envers le mouvement sportif. Elle a déclaré : « Vous me trouverez toujours à vos côtés. Au gouvernement, je dois la solidarité ; à vous la loyauté. » Elle a reconnu la disproportion de l’amendement et a précisé que les discussions avec les parlementaires étaient toujours en cours afin de trouver un équilibre.
Un monde sportif uni dans la contestation
La récente agitation dans le monde du sport est sans précédent, rassemblant athlètes, organisations interprofessionnelles et élus locaux. Bien que l’amendement ait été rejeté par le Sénat, il a mis en lumière une frustration grandissante face à la baisse des crédits pour le sport, qui se chiffre à 273,4 millions d’euros dans le projet de loi de finances 2025.
Une tribune contre la coupe budgétaire
Plus de 6 000 acteurs du sport ont signé une tribune dans Le Parisien, demandant à préserver l’héritage des Jeux olympiques de Paris 2024. Des athlètes comme Teddy Riner ont exprimé leurs préoccupations, comparant les coupes budgétaires à un « sabotage du vivre ensemble ».
Réponse du président Macron
Emmanuel Macron a soutenu les athlètes en affirmant qu’il est essentiel de respecter les engagements pris et de garantir que l’héritage des Jeux profite à tous. La porte-parole du gouvernement a toutefois déclaré que les coupes budgétaires étaient « légitimes » après « la séquence exceptionnelle en 2024 ».
La décision finale concernant les coupes budgétaires reviendra à la commission mixte paritaire, qui se réunira le 30 janvier pour examiner l’impact sur le ministère des Sports.