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Dans le cadre du procès concernant les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, le tribunal correctionnel de Paris a entendu, le 23 janvier, des membres des familles des victimes de l’attentat du DC10 d’UTA. Cet attentat, survenu en 1989, a causé la mort de 170 personnes, dont 54 Français.
Les familles se portent parties civiles
Les familles des victimes se sont constituées parties civiles lors de l’audience. Abdallah Senoussi, condamné par contumace et beau-frère du colonel Kadhafi, est mentionné dans cette affaire. Il aurait été en contact avec Claude Guéant et Brice Hortefeux lors de voyages à Tripoli en 2005. Yohanna Brette, fille d’une des victimes, a déclaré : * »On ne peut pas accepter que nos morts aient été marchandés par la République. »*
Témoignage de Yohanna Brette
Yohanna Brette, dont la mère, Martine, était hôtesse de l’air et a perdu la vie dans l’attentat, a expliqué que le déni de justice est manifeste dans cette affaire. Elle a exprimé le besoin de réponses, déclarant que * »le déni de justice, qui est quand même existant avec cette histoire de pacte corruptif possible avec le blanchiment d’Abdallah Senoussi, fait qu’il nous faut des réponses. »*
Elle a ajouté : * »On ne peut pas accepter que nos morts aient été marchandés. On ne peut pas accepter qu’ils aient été oubliés par la République et on ne peut absolument pas accepter qu’ils aient pu prendre part à un pacte corruptif entre des terroristes reconnus et le gouvernement de notre République. »*
Une quête de vérité
Aujourd’hui âgée de 36 ans, Yohanna Brette a précisé qu’elle n’est * »pas là pour juger »* et qu’elle se présente comme * »pupille de la nation »* et * »surtout comme citoyenne pour la vérité. »* Elle a souligné l’importance d’aller jusqu’au bout des choses pour pouvoir faire le deuil de cette tragédie. * »Le deuil de notre famille, c’est un travail qu’on a fait depuis 35 ans, »* a-t-elle confié.

