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En Italie, la mise en place des « zones rouges » suscite une controverse croissante au sein de la population. Cette nouvelle mesure de sécurité, adoptée dans certaines grandes villes, vise à renforcer la sécurité publique mais soulève également des inquiétudes quant à la répression et la militarisation des espaces urbains.
Qu’est-ce que les zones rouges ?
Les zones rouges désignent des quartiers entiers de grandes agglomérations, comme Florence, Bologne ou Milan, d’où certaines personnes, considérées comme agressives ou déjà condamnées, sont exclues. Ces zones sont définies par le préfet et incluent souvent des lieux stratégiques tels que les gares, ainsi que des quartiers festifs ou touristiques. Matteo Piantedosi, le ministre de l’Intérieur, a affirmé que ces zones constituent un outil supplémentaire pour les forces de l’ordre, ayant enregistré à Milan 19 000 contrôles et 266 mesures d’éloignement.
Réactions face à la mesure
Cependant, cette initiative a divisé l’opinion publique. À Rome, Sylvia, participante à une veillée aux chandelles contre ces mesures, dénonce la répression : « Les zones rouges, c’est la dernière lubie de ce gouvernement qui pense garantir la sécurité avec de la répression ».
Des avocats pénalistes à Milan critiquent également cette approche, la qualifiant de « militarisation des villes ». Cette accumulation de mesures sécuritaires est souvent perçue comme problématique par des experts comme Marco Benvenuti, professeur de droit public, qui souligne : « La ligne actuelle est sécuritaire et les mesures ne sont pas cadrées juridiquement. C’est une politique sécuritaire, mais sans cadre ».
Un bilan à venir
Un premier bilan des zones rouges doit être dressé dans quelques jours, permettant d’évaluer l’impact de ces mesures sur la sécurité publique et sur la vie des citoyens dans les zones concernées.
