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Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 a été soumis au vote des sénateurs cet après-midi, avec un objectif ambitieux de 32 milliards d’euros d’économies pour l’État.
Un vote attendu au Sénat
A priori, il n’y a pas de surprise pour le projet de budget 2025 de l’État. Ce texte législatif devrait être validé par le Sénat, qui est généralement favorable à la ligne du gouvernement Bayrou, soutenu par des élus de droite et du centre.
Objectifs budgétaires et prévisions économiques
Le texte se concentre sur la réduction des dépenses, avec un effort de 32 milliards d’euros et 21 milliards d’euros de recettes, visant à ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025, contre 6,1 % prévu pour 2024. Cette trajectoire est étayée par des prévisions de croissance du PIB de 0,9 % cette année, après 1,1 % en 2024, selon les derniers chiffres de Bercy.
Défis politiques à venir
Bien que le passage au Sénat semble se dérouler sans accroc, l’avenir du projet de budget est incertain. Le prochain « stress test » sera l’examen du PLF par une commission mixte paritaire (CMP) prévue pour le 30 janvier, qui devra aboutir à un compromis avant le vote final à l’Assemblée nationale la semaine du 3 février.
La division politique au sein de l’Assemblée nationale, avec trois blocs distincts (NFP, RN et la coalition présidentielle), complique la situation. Cela pourrait entraîner un recours à l’article 49.3 par le Premier ministre, ouvrant la voie à une motion de censure et risquant de provoquer une nouvelle crise gouvernementale.
Stratégies du gouvernement
François Bayrou cherche à éviter ce scénario difficile. Son approche vise à convaincre le Parti socialiste d’accepter sa politique. Il a déjà réussi à obtenir le soutien du PS lors de sa déclaration de politique générale, mais des concessions restent nécessaires.
Les demandes du PS incluent le renoncement à la suppression de 4 000 postes d’enseignants et des ajustements concernant la réforme des retraites. Toutefois, les représentants du PS ont déclaré que les concessions offertes ne sont pas suffisantes, comme l’a souligné Patrick Kanner, sénateur du Nord et président du groupe socialiste.
Réactions des acteurs économiques
Le ministre de l’Économie, Eric Lombard, a également réagi en faveur du dialogue avec le PS, soulignant le coût élevé d’une censure. Il a révélé que l’instabilité causée par la censure avait coûté au budget de la France 12 milliards d’euros supplémentaires, équivalant au budget de la Justice.
Lors d’une allocution, Lombard a réaffirmé la position claire du gouvernement de ne pas imposer de nouveaux impôts sur les ménages, en promettant que l’adoption du budget 2025 garantirait que 18 millions de personnes ne voient pas leur impôt sur le revenu augmenter.
