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La Colombie a récemment demandé de l’aide au Venezuela pour faire face à des violences persistantes liées aux guérillas dans la région frontalière. Cette requête survient après une semaine de conflits ayant causé la mort d’au moins 80 personnes et le déplacement d’environ 36 000 habitants.
Appel à l’aide du Venezuela
Le président colombien Gustavo Petro a annoncé sur X avoir contacté le gouvernement vénézuélien pour mettre en place un « plan commun pour éradiquer les groupes armés à la frontière ». La violence s’est intensifiée dans la région montagneuse du Catatumbo, située dans le nord-est de la Colombie, où la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) est particulièrement active.
Contexte des violences
L’ELN, qui compte environ 5 800 membres, a ciblé des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), un groupe armé rival. Cette organisation essaie d’étendre son contrôle sur des régions stratégiques pour le trafic de drogue, notamment des routes de cocaïne menant vers le Venezuela, un pays souvent considéré comme un refuge pour les rebelles colombiens.
Une crise sécuritaire alarmante
Les récents affrontements ont entraîné non seulement des pertes humaines, mais aussi des enlèvements et le déplacement massif de populations. La Fondation Paix et Réconciliation a signalé que de nombreuses victimes demeurent introuvables, en raison des ordres de l’ELN. Cette situation représente l’une des crises sécuritaires les plus graves que le pays ait connues depuis plusieurs années.
Réactions et mesures gouvernementales
En réponse à la montée des violences, la justice colombienne a réactivé les mandats d’arrêt pour 31 dirigeants de l’ELN, qui avaient été suspendus lors des négociations de paix. Rodrigo Londoño, ancien commandant des FARC, a dénoncé l’« obstination absurde » de l’ELN, soulignant que la violence ne mènera pas à une révolution.
Parallèlement, le gouvernement colombien a décrété l’état d’urgence et déployé 5 000 soldats dans la région du Catatumbo pour tenter de rétablir l’ordre. Malgré cela, les forces armées peinent à entrer dans des zones contrôlées par les groupes armés.
Aide humanitaire et déplacements de population
Les autorités se concentrent également sur l’assistance aux populations déplacées, qui continuent d’affluer vers des abris temporaires. Selon Gustavo Petro, 1 580 Colombiens se seraient réfugiés au Venezuela. De nombreux témoignages de déplacés, comme celui de Zilenia Pana, révèlent l’angoisse et la peur engendrées par ces violences incessantes.
Violences persistantes
Les violences en Colombie continuent de faire des ravages. Une explosion causée par une moto piégée lors d’une patrouille militaire a blessé au moins cinq personnes, dont trois civils. Ce climat de peur et d’incertitude pèse lourdement sur le quotidien des Colombiens, exacerbant les défis auxquels le gouvernement doit faire face.