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Donald Trump Renforce son Offensive Anti-Avortement aux États-Unis

by Sara
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Jamais le droit fondamental à l’avortement n’a semblé aussi fragilisé aux États-Unis. Les premiers jours du second mandat de Donald Trump annoncent une régression inquiétante dans la lutte pour les droits des femmes, avec des implications qui s’étendent au-delà des frontières américaines.

Une adhésion à la déclaration anti-avortement

Les États-Unis ont récemment réadhéré à la « Déclaration de consensus de Genève » de 2020 sur « la promotion de la santé de la femme et le renforcement de la famille ». Initiée lors du premier mandat de Donald Trump, cette déclaration avait été rejetée par l’ancien président démocrate Joe Biden, qui en avait retiré la signature de son pays. Soutenue par 35 pays, principalement conservateurs, cette déclaration est clairement anti-avortement et a été mise en œuvre à l’époque par le Secrétaire d’État Mike Pompeo, chrétien évangélique.

Des conséquences à l’échelle mondiale

Donald Trump se positionne en adversaire résolu du droit à l’avortement, avec des implications internationales significatives. En tant que principal bailleur de fonds de la santé mondiale, les États-Unis influencent de nombreux programmes internationaux. Le président républicain vient de réactiver la « politique de Mexico », surnommée par ses opposants la « règle du bâillon mondial ». Cette politique interdit tout financement fédéral des ONG étrangères soutenant le droit à l’avortement, affectant environ 550 millions d’euros d’aide internationale.

Les répercussions de cette politique ne se limitent pas à la planification familiale : elles touchent également des programmes de lutte contre le VIH et de protection de la santé maternelle et infantile, en particulier dans les pays en développement.

Un soutien manifeste aux militants anti-IVG

Lors de la Marche pour la vie à Washington, Donald Trump a affiché son soutien aux manifestants anti-avortement, y compris à certains groupes suprémacistes blancs présents dans le cortège. Il a également gracié 23 militants condamnés pour avoir bloqué l’accès à des cliniques d’avortement en 2020, déclarant : « Je libère les chrétiens et les militants pro-vie qui ont été persécutés par le régime Biden pour avoir prié et vécu leur foi. »

Le président a également abrogé deux décrets pris par Joe Biden pour contrer la décision de 2022 de la Cour suprême des États-Unis, qui a annulé la protection fédérale du droit à l’avortement.

Des alertes sur la situation des droits humains

Trump pourrait aller encore plus loin en réactivant la loi Comstock de 1873, interdisant l’envoi de matériel lié à l’avortement. En appliquant cette loi de manière stricte, il serait possible de restreindre l’accès aux pilules abortives, qui sont utilisées dans deux tiers des interruptions de grossesse aux États-Unis, ainsi qu’à d’autres équipements nécessaires, rendant de facto l’avortement pratiquement inaccessible à l’échelle nationale.

Amnesty International avait déjà tiré la sonnette d’alarme dans un rapport publié le 5 août dernier, évoquant une situation critique : « Les États-Unis ne respectent pas leurs obligations au regard du droit international relatif aux droits humains. Les interdictions et restrictions sur l’avortement dans 21 États, combinées aux obstacles aux soins d’urgence, menacent à la fois les personnes enceintes et les professionnels de santé. Cette situation a conduit à une crise majeure des droits humains. »

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