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Dans un contexte de tensions croissantes autour des réformes judiciaires en Italie, le procureur en chef de Naples, Nicola Gratteri, a exprimé ses préoccupations lors d’une récente intervention. Il a souligné l’impact négatif de ces réformes sur la magistrature et sur les citoyens.
Absence à l’inauguration de l’année judiciaire
Gratteri a déclaré : « C’est la première fois que je ne vais pas à l’inauguration de l’année judiciaire, mais je ne me suis pas senti capable d’y assister car ces jours-ci, des choses très lourdes, très offensantes et très graves ont été dites contre la magistrature. » Il a critiqué les réformes en cours, qu’il considère comme « pesantes » et déconnectées des réels besoins des citoyens et des victimes.
Protestations des magistrats
Gratteri a fait ces déclarations lors de l’émission Accordi&Disaccordi, animée par Luca Sommi, où il a également abordé la décision de ne pas se rendre à l’événement où le ministre de la Justice, Carlo Nordio, a pris la parole. Cette décision intervient alors que de nombreux magistrats à travers le pays ont quitté leurs salles d’audience pour protester contre les réformes proposées par le gouvernement Meloni.
Critiques de l’Association nationale des magistrats
Le procureur a jugé la réaction de l’Association nationale des magistrats (Anm) comme « juste, mais fin trop timide ». Il a noté que l’Anm n’a pas suffisamment protesté au cours des dernières années, y compris pendant le précédent gouvernement, le « gouvernement des meilleurs ». Selon lui, l’Anm aurait dû s’exprimer plus tôt et plus clairement contre les réformes, qui ne répondent pas aux enjeux actuels de la justice italienne.
Conclusion de Gratteri
Gratteri a conclu en affirmant que ces réformes judiciaires ne répondent pas aux véritables exigences de la société et qu’il est crucial que la voix des magistrats soit entendue. Alors que la situation continue d’évoluer, les préoccupations exprimées par Gratteri reflètent un débat plus large sur la justice en Italie et l’impact des réformes sur la protection des droits des citoyens.