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Deux hommes iraniens, Behrouz Ehsani, 69 ans, et Mehdi Hassani, 48 ans, père de trois enfants, se retrouvent dans une situation critique après avoir été condamnés pour leur appartenance au groupe d’opposition des Moudjahidines du peuple, désormais interdit par la République islamique. Selon des déclarations du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et d’activistes, ces hommes courent un risque imminent d’exécution suite à leur transfert imprévu, dimanche dernier, de la prison d’Evin à Téhéran à la prison de Ghezel Hesar, située à Karaj, en dehors de la capitale.
Contexte des condamnations
Les deux hommes avaient été reconnus coupables en septembre de l’année précédente, des peines confirmées en janvier, des crimes passibles de la peine capitale tels que « rébellion » et « corruption sur terre » en lien avec leur affiliation aux Moudjahidines du peuple, la collecte d’informations classifiées et la conspiration contre la sécurité nationale.
Appels à l’action internationale
Des organisations de défense des droits de l’homme, dont Iran Human Rights (IHR), ont exprimé leur inquiétude croissante, soulignant que, suite à ce transfert, les deux hommes sont à risque d’exécution « imminente ». Elles appellent à une « réaction urgente de la communauté internationale pour sauver leurs vies ». Amnesty International a également signalé que les deux hommes avaient subi des « tortures et d’autres mauvais traitements » en détention, et que leur procès devant un tribunal révolutionnaire à Téhéran a été « grossièrement injuste ».
Une tendance inquiétante des exécutions en Iran
Les groupes de défense des droits de l’homme s’inquiètent d’une augmentation des exécutions en Iran, qu’ils qualifient de moyen pour instiller la peur dans la société. Selon les Nations unies, au moins 901 personnes ont été exécutées en 2024 et au moins 73 en 2025.
Historique des Moudjahidines du peuple
Le mouvement des Moudjahidines du peuple (PMOI, également connu sous l’acronyme persan MEK) avait initialement soutenu la révolution de 1979 qui a renversé le shah, mais il a rapidement rompu avec les nouveaux dirigeants sous l’ayatollah Ruhollah Khomeini. Accusé d’une série d’attaques contre des responsables dans les années 1980, le groupe est devenu clandestin en Iran, et des milliers de ses membres ont été exécutés lors des pendaisons massives de 1988.
Risque d’exécution pour d’autres membres
En plus de Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, six autres hommes condamnés pour leur appartenance au PMOI courent également un risque d’exécution après avoir été condamnés à mort dans un verdict initial en novembre.