Les combats à Goma, en République démocratique du Congo (RDC), ont causé une tragédie humaine avec plus de 700 morts et 2 800 blessés signalés entre dimanche et jeudi, selon l’ONU. Cette information a été annoncée par le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’une conférence de presse, précisant que ces chiffres * »devraient augmenter ».*
Situation actuelle à Goma
Goma, une ville du Nord-Kivu, a récemment été conquise par le groupe armé M23 ainsi que par l’armée rwandaise. Bien que la situation soit décrite comme tendue et volatile avec des tirs occasionnels, Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a noté qu’il y avait un certain apaisement général. Il a cependant mis en garde contre les dangers posés par les munitions non explosées laissées après plusieurs jours de conflit.
Les avancées du M23
Jean-Pierre Lacroix a exprimé de vives inquiétudes concernant l’avancée du M23 et des forces rwandaises vers le Sud, en direction de Bukavu, une grande ville située dans le Sud-Kivu. D’après ses informations, les forces armées du M23 et les forces rwandaises se trouvent à environ 60 km de Bukavu et progressent rapidement. Un des principaux risques identifiés est la prise imminente de l’aéroport de Kavumu, situé un peu plus au sud.
Il a souligné les implications potentielles de cette situation, notamment un risque de conflit régional élargi, mentionnant les tensions diplomatiques entre le Rwanda et l’Afrique du Sud. * »Il est essentiel que tous les efforts diplomatiques soient concentrés pour éviter une escalade et parvenir à une cessation des hostilités, »* a-t-il plaidé.