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Amnesty appelle à la libération d’un chef soufi en Libye
Amnesty International a lancé une campagne en faveur d’un chef soufi libyen âgé, actuellement détenu par les forces de sécurité sous le commandement du général à la retraite Khalifa Haftar dans la ville de Benghazi, à l’est de la Libye. L’organisation demande sa libération immédiate.
Contexte de la détention
Le cheikh Miftah Al-Amin Al-Bijou, âgé de 79 ans, est porté disparu depuis son arrestation arbitraire à son domicile à Benghazi le 4 février 2024. Selon Amnesty International, son arrestation fait partie d’une « campagne de répression intense » contre les religieux et les activistes soufis par des groupes armés alliés aux forces de Haftar, qui exercent un contrôle de facto sur l’est de la Libye.
Conditions de détention
Amnesty a exprimé ses inquiétudes concernant l’état de santé du cheikh, qui souffre de diabète et dont le système immunitaire est affaibli. La détention du cheikh Al-Bijou s’inscrit dans une « répression plus large visant les soufis qui ne partagent pas l’idéologie salafiste » à laquelle adhèrent de nombreux groupes armés alliés aux forces de Haftar.
Des rapports récents font état de torture et d’autres formes de mauvais traitements dans la prison de Qarnada, où il est présumé être détenu. Malgré le fait qu’un an se soit écoulé depuis son arrestation, sa famille n’a reçu aucune information officielle sur son état ou sa situation juridique.
Appel à l’action
Amnesty International a rapporté qu’environ 20 hommes armés ont arrêté le cheikh Al-Bijou, ont pillé son domicile et « ont volé » environ 150 000 dinars libyens (l’équivalent de 33 270 dollars) avant de s’éloigner dans six véhicules vers la base des services de sécurité de la région est, située à Ras Al-Manqar à Benghazi.
L’organisation appelle les forces de Haftar et le gouvernement qu’il dirige à révéler immédiatement le sort et le lieu de détention du cheikh Al-Bijou, ainsi qu’à le libérer sur-le-champ. Son arrestation est liée à l’exercice de ses droits humains, y compris la liberté de religion.
Amnesty demande également qu’il soit autorisé à accéder à sa famille et à son avocat, ainsi qu’à bénéficier des soins médicaux adéquats, y compris dans des hôpitaux externes si nécessaire. L’organisation insiste sur la nécessité de le protéger contre la torture et d’autres formes de mauvais traitements, et de garantir qu’il soit détenu dans des conditions respectant les normes internationales.