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Une avocate de Pau a déposé une plainte pour « des menaces et des intimidations » reçues de la part du média et magazine Frontières, qui défend l’idée d’un « système d’industrialisation de la défense des clandestins ».
Des menaces ciblant une avocate spécialisée
Selvinah Pater, avocate au barreau de Pau, affirme avoir été victime de menaces de la part du média Frontières. Ce dernier a récemment établi une liste d’une soixantaine d’avocats qualifiés de « coupables » d' »invasion migratoire », selon le quotidien Libération. Le procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry, a confirmé le dépôt de plainte le 5 février.
Un contexte juridique tendu
Me Selvinah Pater n’est pas seule dans cette situation, comme le souligne son avocat, Me Jean-François Blanco. Il a déclaré que cette menace était « grave et sérieuse », ajoutant que de nombreux confrères en France sont également désignés comme responsables de la submersion migratoire. Il a précisé que menacer un avocat constitue une infraction pénale et a exprimé l’espoir de voir des poursuites engagées.
Réactions du média Frontières
Le directeur de la rédaction de Frontières, Erik Tegner, a répondu aux accusations en affirmant qu’il n’y a « aucune menace » mais plutôt des révélations sur un système d’industrialisation de la défense des clandestins. Il souligne que ce système est financé par les impôts des Français depuis une décision prise en mai 2024, sans remettre en cause le droit à la défense des clandestins.
L’aide juridictionnelle pour les étrangers
En mai 2024, le Conseil constitutionnel a élargi l’aide juridictionnelle aux étrangers en situation irrégulière. Cette décision a provoqué des réactions, notamment de l’association de défense des étrangers de Pau et Bayonne, qui a exprimé sa solidarité envers l’avocate et indiqué que ces attaques visent à entraver l’exercice normal des droits de la défense par les exilés.