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Le président argentin Javier Milei a annoncé le retrait de son pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en raison de « profondes différences sur la gestion sanitaire », notamment en ce qui concerne la crise du Covid-19. Cette décision s’inscrit dans le contexte du retrait américain de l’OMS, récemment initié par Donald Trump.
Une décision contestée
Le porte-parole présidentiel, Manuel Adorni, a précisé lors d’une conférence de presse que le ministre des Affaires étrangères, Gerardo Werthein, était chargé de mener à bien ce retrait. Selon Adorni, les Argentins ne doivent pas permettre à une organisation internationale d’interférer dans leur souveraineté et leur santé. Il a également souligné que la gestion de la pandémie par le précédent gouvernement d’Alberto Fernandez avait conduit à « l’un des confinements les plus longs de l’histoire ».
Au début de la pandémie, l’Argentine a été gravement touchée, mettant en place des mesures strictes qui ont duré cinq mois en 2020. Ce confinement, jugé parmi les plus sévères au monde, a entraîné environ 130 000 décès dans le pays.
Des critiques à l’égard de l’OMS
Dans un communiqué, la présidence a exprimé des réserves quant à la gestion de la pandémie par l’OMS, l’accusant d’avoir échoué à gérer la crise du Covid-19 en promouvant des quarantaines jugées sans fondement scientifique. Javier Milei a, quant à lui, qualifié l’OMS d' »organisme néfaste » sur Instagram, arguant qu’il était responsable de la plus grande expérience de contrôle social de l’histoire.
Conséquences et réflexions
Malgré cette annonce, le ministre de la Santé, Mario Lugones, a précisé que quitter l’OMS ne signifierait pas une sortie de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), qui agit comme bureau régional pour les Amériques de l’OMS. Selon le porte-parole présidentiel, ce retrait permettrait à l’Argentine de mieux adapter ses politiques aux réalités locales.
La contribution de l’Argentine à l’OMS pour le cycle budgétaire 2022-2023 était d’environ 4 millions d’euros par an, et un montant similaire était prévu pour 2024-2025.
Sur les traces de Trump
La décision de l’Argentine fait écho au retrait des États-Unis de l’OMS, annoncé par Donald Trump dès son retour à la Maison Blanche. Milei, qui a pris ses fonctions en décembre 2023, a souvent exprimé son admiration pour le président américain, le considérant comme un allié stratégique.
Les analystes craignent que cette décision ne nuise à la réputation internationale de l’Argentine, la rendant moins crédible sur la scène mondiale. Federico Merke, spécialiste en relations internationales, a noté que cela pourrait isoler le pays des discussions globales sur la santé, un domaine qui transcende les frontières.
