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Le journal *Le Monde* a fermement dénoncé, le 5 février, ce qu’il qualifie d’*“expulsion déguisée”* de son correspondant à Moscou, Benjamin Quénelle. Après plus de vingt ans de présence en Russie, son accréditation de presse a été *“annulée”* par les autorités russes, rendant de facto impossible l’exercice de son métier dans la capitale et sur l’ensemble du territoire.
Réactions du directeur du journal
Jérôme Fenoglio, le directeur de *Le Monde*, a exprimé son indignation dans un éditorial, écrit en français et en russe. Il déclare que cette révocation de l’accréditation constitue une atteinte sans précédent au droit de journalistes à pratiquer leur métier en Russie. *“Même dans les moments les plus tendus de la guerre froide, *Le Monde* avait poursuivi son travail à Moscou et ailleurs”*, a-t-il affirmé, dénonçant une *“nouvelle entrave à la liberté d’informer”* dans un contexte où la pression s’est intensifiée depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Contexte diplomatique
La direction du quotidien a également commenté la décision en se référant aux explications fournies par le ministère des Affaires étrangères russes à la diplomatie française. Cette annulation serait *“une mesure de rétorsion”* suite au refus de la France de délivrer un visa de presse à des journalistes du quotidien *Komsomolskaïa Pravda*, connu pour ses liens avec le Kremlin. Selon le Quai d’Orsay, ces individus étaient en réalité des *“agents des services de renseignement russes”*.
Appel à Moscou
*Le Monde* appelle les autorités russes à *“revenir sur cette décision, dictée par des considérations qui ne concernent en rien”* le journal. Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre la France et la Russie, exacerbées par le climat hostile envers les médias dans le pays.
Alors que la liberté de la presse est de plus en plus menacée, l’affaire de l’expulsion de Benjamin Quénelle souligne l’urgence de défendre les droits des journalistes exerçant leur métier dans des conditions difficiles.